dimanche 23 mai 2010

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Augusto Roa Bastos
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Augusto Roa Bastos (né le 13 juin 1917 à Asunción au Paraguay - mort le 26 avril 2005 à Asunción également) était un écrivain paraguayen du XXe siècle.

Sommaire
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* 1 Bio-biblio-critico-graphie
* 2 Œuvres =
o 2.1 Poésies
o 2.2 Contes
o 2.3 Romans
o 2.4 Théâtre
* 3 Bibliographie critique
o 3.1 Articles
o 3.2 Essais
* 4 Notes et références

Bio-biblio-critico-graphie [modifier]

Augusto Roa Bastos, né le 13 juin 1917, à Asunción, passa son enfance à Iturbe, un petit village bilingue isolé, à soixante kilomètres de la capitale, où son père, ex séminariste, fut ouvrier puis employé administratif d'une raffinerie de canne-à-sucre. Ensuite, dès l'âge de 15 ans, il a participé à la guerre du Chaco (1932-1935) entre le Paraguay et la Bolivie en tant qu'infirmier volontaire, il était encore lycéen à l'époque et il ne finira jamais d'ailleurs ses études secondaires...

Ce qui ne l'empêcha pas d'écrire une pièce de théâtre La carcajada, avec sa mère, dès l'âge de 15 ans, qu'ils représentèrent de façon itinérante dans cette région du Guairá, et dont les fonds que celle-ci permit de récolter, servirent à soutenir les veuves et les blessés de guerre. Ensuite, en cette même année fatidique pour son pays, de 1932, il écrivit, seul, un conte extraordinaire, Lucha hasta el alba, qui contient en germes une grande partie de son oeuvre future...

Après la guerre, il devient journaliste de El País et il commence à écrire et à publier des poèmes et des contes, il convient de signaler parmi ceux-ci: El trueno entre las hojas, de 1953, qui sera adapté au cinéma en Argentine, par Armando Bó, en 1956.

Mais en 1947, les façades du grand quotidien national sont mitraillées par les partisans du Partido Colorado et Moríñígo prend le pouvoir, après une sanglante guerre civile contre les liberales. Il dut alors s'exiler en Argentine, où il vécut jusqu'à ce qu'une autre dictature l'en expulse en 1976.

Il s'adapte à Buenos Aires de façon incroyable, son ascension sociale et intellectuelle sont fulgurantes, alors qu'il part du plus bas de l'échelle. Il aurait travaillé au début de son séjour comme employé de maison de rencontres:amueblada en espagnol d'Argentine, il aurait guidé les couples illégitimes dans leurs chambres respectives, en portant quelques serviettes et autres savons ou onguents...

Puis, il est pendant longtemps l'employé anonyme d'une grande compagnie d'assurances mais il fréquente déjà les plus grands intellectuels de la ville, ou du moins, ceux qui le deviendront, tel le tucumano Tomás Eloy Martínez, ils se réunissent avec d'autres, au bar La Fragata près du Journal La Nación et échangent là leurs premiers scénarios de cinéma et leurs premiers livres.

Il publie en 1960 chez Losada à Buenos Aires, son premier ouvrage d'envergure: Hijo de hombre, un recueil de huit contes, puis dix lors de la refonte de 1982, en lien entre eux, un espèce de roman non-né, dans lequel on voit déjà apparaître dans toute leur puissance les grands mythes fondateurs de l'écriture roabastienne: le guarani, le bilinguisme, le métissage,la dualité; l'écriture versus l'oralité la lecto-écriture; la transtextualité; l'histoire paraguayenne revisitée et la lutte par le Verbe contre la Dictature; la poétique des variations, la poétique de l'absence, etc

Il aurait commencé à cette époque à écrire le "roman" qui allait le rendre célèbre dans le monde entier et qui lui valut en 1989 de recevoir le Prix Cervantès. Il s'agit bien entendu de Yo el supremo, Siglo XXI, Buenos Aires,1974,un incroyable monologue intérieur du Dictateur et Père Fondateur du Paraguay, José Gaspar Rodríguez de Francia: 1814-1840, de plus de 600 pages, dans lequel toutes les voix se fondent et se confondent, le texte explose et implose, les marges s'en emparant bien souvent, et où l'écriture devient l'un des objets de la "narration", une textualité magique, des ruptures hypertextuelles dans tous les sens, une tonalité tragicomique, bref, un Livre tel qu'on n'en avait pas lu, depuis Don Quichotte de La Manche ...

Tous ses amis racontent que le transfert entre Roa et son Personnage fut tellement complet, qu'après une bonne dizaine d'années consacrées à l'écriture de ce livre, il crut mourir avant de le publier et fut pris de crises de panique, au moment de sa sortie, qui revêtaient l'aspect clinique d'une grave hypertension...

Mais le triomphe est de courte durée, deux ans plus tard ce sont les dictateurs argentins qui s'en mêlent, Roa est à nouveau contraint à l'exil. A l'Université de Toulouse, Jean Andreu et son équipe reçoivent à bras ouverts ce Nouveau Génie de la littérature latino-américaine, alors très en vogue, totalement hors normes...

Il devient alors professeur de guarani et de littérature latino-américaine et par la force des choses un "écrivain des dimanches et jours fériés", tel qu'il aimait à se qualifier lui-même, avec son habituel modestie, teintée d'auto dérision, et, bien entendu, faisant office de clin d'oeil ironique envers ses nombreux détracteurs...

A la chute de Stroessner, en 1989, il revient s'installer au Paraguay, et alors plus libre d'écrire, la veine créatrice le reprend, il écrit alors des oeuvres importantes telles que El Fiscal, en 1993, son premier roman, à l'âge de 76 ans, et surtout il publie l'année suivante, une oeuvre majeure: Contravida, de par la durée de sa gestation, une vingtaine d'années, et sa forte hypertextualité auctoriale.

Il conviendrait même de parler là en ce cas d'endotextualité*a, tant le texte donne l'illusion au lecteur de se générer lui-même à partir de textes antérieurs et en passant par les voix de narrateurs-personnages, qui en réalité, mènent le récit...

Cette oeuvre immense, non pas par la quantité de livres produits, mais parce qu'en fait elle est une et multiple à la fois, parce que l'endotextualité la parcourt de part en part, en naviguant par les voix de narrateurs qui la plupart du temps sont aussi "écrivants" et lui donnent d'emblée une perspective double, est celle de l'Ecriture du Livre qui est en train de s'écrire sous nos yeux...

Elle a aussi une autre particularité, c'est l'Ecriture de la Mort, elle est pure prosopopée, les narrateurs-écrivants de Roa sont des survivants, des morts-vivants ou des vivants-morts, des non-nés encore, Mort et Vie dans cet espace textuel remarquable n'ont déjà plus aucune espèce d'importance...

De plus, elle mène le Lecteur « autonome et non moins fictif » vers des sommets féconds de Jouissances*b du Signe-Texte, telles qu'aucun autre auteur n'avait, à mon sens, atteint auparavant, si ce n'est peut-être Cervantès et Joyce, et le condamne à la ré-écriture, phénomène que j'ai cru bon de théoriser en "exotexte"...

Comme si toute cette transtextualité ne suffisait pas, on découvre en lisant son dernier ouvrage, un recueil d'aphorismes, intitulé Metaforismos, Edhasa, Barcelone, 1996, que l'ensemble de son oeuvre est non seulement constituée de textes dûment publiés mais aussi de textes absents, et qu'en plus, elle obéit à une série d'algorithmes textuels, que j'ai cru bon de qualifier d'algotexte, qui la tissent secrètement de façon souterraine...

En un mot, Augusto Roa Bastos, pour l’ensemble de son œuvre et plus particulièrement avec Moi le Suprême, nous a donné en tant que lecteur impliqué dans la Fable, une « Leçon d’Écriture », telle celle que le Dictateur impose à son secrétaire Patiño, dont on ne peut sortir indemne…

Le Génie Textuel s'éteint en son domicile d'Asunción, le 26 avril 2005, après un malaise et une mauvaise chute sur la tête dans un escalier. Il convient de remarquer que celle-ci survint à la même date que la mort de Cervantès, encore lui, son modèle en écriture, et de Shakespeare, dont il admirait aussi beaucoup l'oeuvre, sans oublier le premier écrivain métis, Garcilaso Inca de La Vega, le 23 avril 1616...

D'aucuns n'y verront, étroitement, qu'une coïncidence mais tous ceux qui ont connu ce Grand Homme et surtout, ceux qui ont lu son Oeuvre Magistrale, y verront plus qu'une Ironie de l'Histoire...

Eric Courthès, 22/05/2010

*a: Les concepts d'endotexte, d'exotexte, et celui d'absence de l'auteur sont déjà présents en germes dans ''Le plaisir du texte'' de Roland Barthes, Paris, Seuil, Points, 1973, p. 101: " ...'''l'idée générative que le texte se fait [lui-même]''', '''se travaille à travers un entrelacs perpétuel;''' '''perdu dans ce tissu -cette texture- le sujet: [auteur et lecteur] s'y défait, telle une araignée qui se dissoudrait elle-même dans les sécrétions constructives de sa toile.''' Si nous aimions les néologismes, nous pourrions définir la théorie du texte comme une ''hyphologie'', ( '''hyphos''', c'est le tissu et la toile d'araignée).

*b: Toujours selon Barthes, ibid. pp. 101-105, le plaisir du texte c'est la ''"valeur passée au rang somptueux de signifiant"'', et le lieu de la jouissance du texte c'est la "signifiance", au sens où l'entendait Kristeva. A la fin de cet ouvrage fondateur de la sémiotique textuelle, il précise un peu sa pensée, en nous déclarant que la jouissance se trouve surtout dans "l'écriture à haute voix", qui appartient au génotexte, à la signifiance, '''''" un texte où l'on puisse entendre le grain du gosier"''''', en fait, le texte que l'écrivain se lit à lui-même en l'écrivant; comment ne pas penser alors au Texte Suprême que dicte le Dictateur de l'Ecriture à son secrétaire avant qu'il ne l'écrive, Jouissance Suprême et Triomphe de l'Oralité sur l'Ecriture...


Œuvres = [modifier]

Poésies [modifier]

'

* El ruiseñor de la aurora (1960)
* El naranjal ardiente (1960)
* El naranjal ardiente-Nocturno paraguayo (1983)
* Poesías reunidas (1995)

Contes [modifier]

* El Trueno entre las Hojas (1953)
* El baldío (1966)
* Madera quemada (1967)
* Los pies sobre el agua (1967)
* Moriencia (1969)
* Cuerpo presente (1971)
* Lucha hasta el alba (1979)
* Cuentos completos (2003)


Romans [modifier]

* Hijo de Hombre (1960) (Fils d'homme), sur la Guerre du Chaco
* Yo, el Supremo (1974) (Moi, le Suprême), sur le dictateur José Gaspar Rodriguez de Francia
* Vigilia del Almirante (1992) (Veille de l'Amiral), sur Christophe Colomb
* El fiscal (1993) Le procureur, oeuvre en partie autobiographique, Félix Moral, professeur d'université décide d'assassiner Sroessner...
* Contravida (1994) A contrevie, voyage à rebours dans son écriture
* Madama Sui (1995) Madame Sui, grandeur et décadence d'une favorite de Stroessner
* Metaforismos (1996) Métaphorismes, (2008) florilège d'aphorismes tirés de ses oeuvres majeures
* Los conjurados del quilombo del Gran Chaco (2002), recueil de quatre récits sur la Grande Guerre, à quatre mains, une par pays belligérant, avec Alejandro Maciel, Eric Nepomuceno, Oscar Prego Gadea
* Polisapo, (2002), conte pour enfants, en collaboration avec Alejandro Maciel

Théâtre [modifier]

* La carcajada (1932)
* Alma de tradición (1944)
* El niño del rocío (1945)
* Mientras llega el día (1946)
* Yo el supremo, pieza escénica (1991)

Bibliographie critique [modifier]

d'Eric Courthès


Articles [modifier]

* Présence guarani dans "Hijo de hombre", Paris, 2001, Crisol, Paris X, N°5, pp. 47-64. Comment la langue indigène la plus répandue d’Amérique Latine parcourt cette œuvre de Roa et comment elle la transcende, au-delà des phénomènes de diglossie ou de bilinguisme[1].

* "L’art narratif de Roa Bastos : de la dualité à l'insularitéDUALITE A L’INSULARITE", in Mélanges en hommage à Madeleine et Arcadio Pardo, Paris, Marie-Claude Chaput et Thomas Gomez Ed., C.R.I.I.A, Paris X Nanterre, juin 2008, pp. 301-325. Tel le pendule de Foucault, l’oeuvre de Roa oscille entre dualité et unité, et dans l’entre-deux, s’insère la fiction d’une réalité locale bilingue touchant à l’universel.

* "LE TEXTE ET SES LIENS DANS QUELQUES ŒUVRES DE ROA BASTOS", in Le texte et ses liens II, Les Ateliers du SAL[2], Paris IV La Sorbonne, 2007. Avec une approche sémiopragmatique, je tâche de démontrer que Roa remet en cause, en particulier avec Moi le Suprême, les schémas habituels de la transtextualité, en inventant par exemple la Note-Textes et le Texte-Notes…Et que c’est donc des zones d’intersection des concepts bien connus de Genette que jaillit souvent la signifiance…Qui chez Roa s’inscrit d’emblée dans l’hypertextualité auctoriale, avec sa fameuse poétique des variations.

* "EL ENDOTEXTO ROABASTIANO", Asunción, Palabras N°1, février 2006, pp. 114-120, et Asunción, El yacaré[3], semana del 29 de noviembre al cinco de diciembre de 2005, n° 221, pp. 6-7. Dans l’ensemble de l’oeuvre de Roa, dominent les narrateurs-écrivants, tels Miguel Vera ou le Suprême, qui donnent au texte une perspective endotextuelle, c’est-à-dire que le texte se regarde et se commente lui-même, pour mieux impliquer le lecteur.

* "UNA TRILOGÍA PARAGUAYA TRAS OTRA", Poitiers, CRLA de l’Université de Poitiers, Actes de la Jornada Roa Bastos du 14 janvier 2006, et à Asunción, Cátedra Roa, Unuiversidad Católica, sous presse, 2006. La troisième oeuvre de la Trilogie Paraguayenne, El Fiscal, a eu plusieurs hypotextes, dont le dernier fut brûlé par l’auteur. Dans celui-ci le personnage du Procureur est tenu par le Paí Maíz, qui disparaît presque de l’œuvre connue. La Trilogie paraguayenne aurait pu donc être tout autre, ce personnage et son livre s’inscrivent dans l’absence, ainsi que grande partie de l’oeuvre de Roa.

* "LA POÈTICA DE LA AUSENCIA EN LA OBRA DE ROA BASTOS", Asunción, Última Hora, Correo Semanal, p. 4-5, 28 janvier 2006. Résumé et recréation de mon article sur la trilogie paraguayenne, en focalisant sur l’absence. Du texte guaraní à l’auteur absent, en

passant par une multitude de textes absents, l’œuvre de Roa se définit par une poétique de l’absence.

* ""MÈTAPHORISMES": JEUX DE CONSTRUCTION DE L’ÈCRITURE ET DE L’HOMME, D’AUGUSTO ROA BASTOS". postface de Métaphorismes, Augusto Roa Bastos, Paris, L’Harmattan, 2008. + Paris IV, Université de La Sorbonne, CRIMIC SAL, 16 janvier 2008[4] et Paris X, Université de Paris X Nanterre, CRIIA, Crisol, n° 11, 2007, pp. 130-157 ;

Dans ce dernier ouvrage publié seul, Roa met à jour une seconde oeuvre en filigrane, marquée par les discours sur l’écriture et sur l’homme, en particulier dans sa relation complexe avec la femme. Confessions intimes et ultimes de l’auteur.

* "AUGUSTO ROA BASTOS : FEMINISTA EN MASCULINO", Asunción, Palabras N° 2, août 2006. Roa a tiré de ses relations complexes avec la femme, tout un savoir recueilli dans ses Métaphorismes, qui en fait un féministe d’avant-garde. Il soutient en effet que l’homme dominateur de la femme, n’en constitue qu’une moitié, tant qu’il ne s’est pas régénéré en elle, par l’amour et une vie de couple équilibrée…

* "LA ÍNSULA PARAGUAYA", communication du Xe congrès du CELCIRP, "Las insularidades en el Río de la Plata", Charlottetown, Canada, 6-8 juillet 2006. Résumé de mon essai sur les insularités paraguayennes, qui tend à démontrer que “l’île de terre sans mer » de Roa, est bien une cruelle réalité, en diachronie et en synchronie. Et approfondissement de celui-ci à la lumière de nouvelles catégories : dystopie et aporie[5].

* "DE L’INSULE PARAGUAYENNE A L’INSULE MAHORAISE", 19 èmes Mercredis de Mamoudzou, Collège de M’tsamboro, Mayotte, 20 septembre 2006, dans Vaincre l’insularité à Mayotte, CDP, Mamoudzou, juin 2007. Projet pédagogique mettant en liens les insularités de Mayotte avec des îles et archipels de langue espagnole : L’insularité dans le monde hispanique.

* "METAFORISMOS : JUEGOS DE ARMAR DEL HOMBRE Y DE LA ESCRITURA DE AUGUSTO ROA BASTOS" ; Asunción, Palabras escritas n° 3, pp 185-202, janvier 2007, traduction de mon article n° 8 et Managua-Barcelona, Carátula n° 22, abril-mayo de 2008[6].

* "LOS CUENTOS LABORATORIOS DE ROA", en DIÁLOGOS CON ROA BASTOS, Antonio Pecci, Asunción, El Lector, sous presse, 2007. Article mettant en lien les contes de Roa et ses grandes oeuvres: Fils d’homme, Moi le Suprême, A Contrevie.

* "LOS TEXTOS QUE ME DEJÓ AUGUSTO ROA BASTOS", Asunción, Última Hora, Correo Semanal, 7 juillet 2007, p.4 et Antonio Pecci, "Roa Bastos, vida, obra y pensamientos", Asunción, Servilibro, octobre 2007, p. 262. Traite des différents legs textuels de Roa à mon égard: ses textes suprêmes, ses suprêmes endotextes et exotextes, qui débouchèrent sur de nombreux articles, essais, fictions et poésies hypertextuels.

* "EL ALGOTEXTO ROABASTIANO", 3 ème Journée du SAL sur la “Fragmentation”, Paris IV La Sorbonne, Institut d’Etudes Hispaniques, 13-14 juin 2008[7].

Essais [modifier]

* LO DUAL EN ROA BASTOS, Asunción, Servilibro, juillet 2003, 74 p. Comment la dualité sous toutes ses formes ( bilinguisme, gémellité, dychotomies vie/mort, père/mère, homme/Dieu) parcourt toute l’œuvre de Roa. Comment cette dualité confine parfois à l’hétéronymie…Comment l’Auteur finit par être écrit par son Double[8][9].

* LA ÍNSULA PARAGUAYA, Asunción, Universidad Católica, Biblioteca de Antropología Paraguaya, Vol 49., mars 2005, 88 p.. Comment le Paraguay de par son isolement géographique et historique est victime de son insularité externe en ce cas, et interne, dans le cas des nombreuses communautés étrangères qui jalonnent son territoire et provoquent une véritable atomisation sociale, sans transculturation ou presque. Consultables sur les sites habituels.

* L’INSULE PARAGUAYENNE, Paris, Editions Le Manuscrit, avril 2006.

* LO TRANSTEXTUAL EN ROA BASTOS, Asunción, Universidad Católica, Biblioteca de Estudios Paraguayos, Vol. 67, novembre 2006, 66p.. Cet essai est la traduction et ampliation de mon article « Le texte et ses liens dans quelques œuvres de Roa Bastos. », incluant toutes les catégories de Gérard Genette, en particulier l’ architextualité et la métatextualité.

* LA ISLA DE ROA BASTOS , Asunción, Servilibro, Estudios, Fundación Roa Bastos, décembre 2008.

Traductions:

MÉTAPHORISMES / Metaforismos, Augusto Roa Bastos, Barcelona, Edhasa, 1996. Traduction, notes et postface d'Eric Courthès, L’Harmattan, Collection l’Autre Amérique, Paris, avril 2008.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=25897

MEMOIRES APOCRYPHES D'AUGUSTO ROA BASTOS / Memorias de escritor, Carolina Orlando, Asunción, Servilibro, sous presse. Traduction, notes et postface d'Eric Courthès, L’Harmattan, Collection L’Autre Amérique, Paris, mai 2008.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31355

Fictions:

« LE VOYAGE SANS RETOUR D’AIMÉ BONPLAND, EXPLORATEUR ROCHELAIS », Paris, L’Harmattan, Collection L’autre Amérique, avril 2010, http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31196

« MEMORIAS DE UN MUERTO, EL VIAJE SIN RETORNO DE AMADO BONPLAND », Asunción, Servilibro-Uninorte-Subsecretaría de Cultura de Corrientes, juin 2010.
Notes et références [modifier]

1. ↑ Le début de cet article est consultable en ligne sur [1] [archive]
2. ↑ [2] [archive]
3. ↑ [3] [archive]
4. ↑ [4] [archive]
5. ↑ [5] [archive]
6. ↑ [6] [archive]
7. ↑ [7] [archive]
8. ↑ Une partie est consultable en ligne sur le site [8] [archive] créé par Alejandro Maciel
9. ↑ [9] [archive]



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sábado 17 de marzo de 2007
Osos, serpientes y una reina en Berna Swiss Info

'La fosa de los osos y otros relatos', de Esteban Bedoya, es el más reciente ejemplo literario surgido de una pluma latinoamericana en Suiza.
Bedoya explica su compendio de cuentos como una forma de denuncia literaria.

El título del libro, presentado este jueves en el Instituto de Lengua y Literatura Hispánicas de la Universidad de Berna, desconcierta: 'La fosa de los osos'.Para entender el porqué de este título hay que llegar al noveno y último cuento de los relatos del paraguayo Esteban Bedoya.Se trata de la única de las historias escritas en Suiza y que se desarrolla en el casco viejo de la ciudad medieval con personajes que hablan el idioma de Bedoya. El cierre de este cuento se escenifica, justamente, en la conocida fosa de los osos, punto turístico y símbolo de la ciudad... y ombligo de Berna, a ojos del escritor."El último cuento es un homenaje a la ciudad de Berna, una ciudad que me ha apasionado mucho", explica a swissinfo el autor, quien describe en su relato 'La fosa de los osos' una peculiar percepción de los diseños del río Aar sobre el mapa bernés:"Desde ese lugar durante las noches de invierno, cuando el frío y el silencio se juntan en amoríos, se puede escuchar el eufórico recorrido del río entre las piedras, sus aguas del color de la menta durante siglos diseñaron una península que para 'quebranto' de los puritanos, no puede ocultar la pecaminosa forma de pene arrogante (espolón del meandro del río, o forma de lengua dicen otros)".

Resurgimiento

Bedoya encontró en Berna el ambiente propicio para dar a luz 180 páginas de lo que califica como una expresión de denuncia literaria.Los primeros ocho cuentos, escritos durante su estadía en Buenos Aires y en Asunción, quedaron en borradores por un largo periodo, hasta que en Berna fueron finalmente corregidos para dar nacimiento a 'La fosa de los osos y otros relatos'.Esteban Bedoya, a los 45 años, recuerda sus inicios como cuentista: "Empecé a escribir a los 18 años, tuve un par de premios literarios y a los 25 años dejé de escribir. Pensé que era algo bastante narcisista y no era realmente comprometido a nivel social. En el Paraguay había una dictadura y me pareció más lógico dedicar el tiempo a trabajar con la oposición en el exilio, que dedicarme a meditar y a hacer el papel de romántico".Pero los tiempos han cambiado. El Bedoya escritor resurgió y explica los objetivos de su libro: "Es un desafío para mí mismo ir superando el nivel de literatura con el que empecé y, aparte, es una forma de transmitir mensajes, ideas mías, opiniones con un contenido literario. Hay personajes desesperanzados, es una denuncia que yo hago a ciertas situaciones sociales; sobre todo de los marginales, a quienes meto dentro de mis historias".

Cuando nieva, el silencio es más intenso
Esteban Bedoya

Mezcla mágica

La aparición de 'La fosa de los osos y otros relatos' sigue a la presentación de otras dos obras de escritores latinoamericanos en los últimos días en Berna, algo que para el Profesor de Literatura Hispánica, José Manuel López de Aviada, de la Universidad de Berna, enriquece la cultura en la inmigración.El periodista tesinés Leandro Manfrini fue el encargado de presentar el libro del paraguayo, indicando su "gran fuerza e increíble libertad en el que no hay personaje que domine, sino una montaña de información que lo convierte en una mezcla mágica".Manfrini también subrayó la importancia de las descripciones de Bedoya en las que gallinas, serpientes, un gato, una mosca y hasta una reina de los animales visten a sus personajes, y que nada tienen que ver con cuentos para niños como la esposa de Bedoya suponía. Una confesión que hizo riendo, antes de dar lectura a 'El amor del gato y la mosca'.En una noche de amigos se convirtió la presentación del libro, en una Berna donde el frío -que tanto gusta a Esteban Bedoya- se intensificaba con la aparición de los primeros copos de nieve: "Cuando nieva, el silencio es más intenso. El frío invita al abrigo, al recogimiento, lo mismo el silencio; y Berna tiene eso".

swissinfo, Patricia Islas Züttel
Publicado por Esteban en 17:29 0 comentarios Enlaces a esta entrada
A Esteban, de Horacio



Hola, Esteban:
He leído y repasado tus dos libros como si fuera para dar un examen y lo hice con la facilidad y el entusiasmo de estudiar una materia que a uno le encanta.

Cuando Raúl me anunció que contaba con un libro tuyo para mí pensé, juntando los datos que tenía de vos :
- “Qué bien, Esteban escribió un libro sobre arquitectura”.
El título me sorprendió de entrada, La fosa de los osos y otros relatos, y me sorprendió aún más –y muy gratamente, claro- cuando le di la primera lectura.
El inteligente arquitecto no sólo escribía ficción sino que era un cuentista de primera.

Cuando recibí Los Malqueridos que me prestaron Raúl y Glorita confirmé la excelente impresión que me causó tu obra, a tal punto es así que abriré lugar en el estante de mi mesa de luz para tus libros entre los que tengo siempre a mano, en una especie de bric-à-brac donde, como en “Cambalache”, (el apretuje es casi mi autorretrato radiográfico) se codean Jardín Umbrío de Valle Inclán, con Lecciones preliminares de filosofía de Manuel García Morente, con Groucho y yo de Groucho Marx, con Cómo evitar las preocupaciones de Dale Carnegie, con Los Idus de Marzo de Thornton Wilder, Gaspar de la Noche de Aloysious Bertrand... libros que retomo para aliviarme, como si fueran medicamentos.

Pensando cómo enfocar mis observaciones, se me ocurrió que debía valerme de mi tendencia a buscar el pelo en la leche y ver qué decían tus críticos y prologuistas (vos incluido), para arrancar con mis opiniones acerca de sus análisis.
Bien o mal, para coincidir o no, ellos (y vos) me habían abierto un camino que me facilita el comentario.
En Swissinfo, el monitor me enseña un título :“Osos, serpientes y una reina en Berna” (28 de noviembre de 2003), donde leo: ”Bedoya expresa su compendio de cuentos como una forma de denuncia literaria”, opinión con la que vos coincidís aunque sólo en parte diciendo de los objetivos de tu libro, que allí hay...”un desafío para mí mismo... y aparte, es una forma de transmitir mensajes, ideas mías, opiniones con un contenido literario. Hay personajes desesperanzados, es una denuncia que yo hago a ciertas situaciones sociales, sobre todo de los marginales, a quienes metí dentro de mis historias”.
Con tus palabras decís (así lo entiendo yo) que algunos de tus relatos contienen denuncias de ciertas situaciones sociales. Porque no todos tus cuentos denuncian, ya que en su importante variedad de temas no predomina la actitud de queja, sino una desbordante capacidad de imaginar historias. Sería acotar ese despliegue rotulándolo todo como literatura de denuncia.
Ella está, y muy diestramente presentada en Adán, el exterminador de serpientes..., y en Faustina, el padrino y yo. Este niño Adán, a quien uno de tus prologuistas califica de “entrañable”, es claramente una muestra del abandono al que condena la pobreza, supongo que en todo el mundo pero sobre todo en nuestros países latinoamericanos, donde la tan cantada “patria” no tiene un largo brazo para sacar a tanta gente de su marginación.
Adán es otro “Chiquilín de Bachín”, que nos conmueve. Este “Sebo´i”, sumergido en la soledad y la ignorancia que lo mantienen perdido, sin sur ni norte, sin valores que lo orienten, al pedir que se respete su nombre : “Adán, señora...Adán!” (reclamo que ya le había hecho al policía), muestra un atisbo de dignidad, que él intuye debe ser preservada. ¡Claro que conmueve!

Refiriéndome a esta historia, que es una maravilla, encuentro otro “pelo en la leche” en el comentario de Leandro Manfrini, cuando opina que en tu libro hay “una gran fuerza e increíble libertad en el que no hay personaje que domine, sino una montaña de información que lo convierte en una mezcla mágica”.
Yo veo que en este relato toda la “montaña de información” –que está- de ningún modo sepulta el protagonismo de Adán, aunque lo rodee un elenco de personajes muy fuertes y pintorescos como Catolina Pikova, el Lekayá, Rafael Acuña y Leiva, con su “mamotreto” del “tal” Hernando de Soto... Y en Faustina, mi padrino y yo, el personaje que domina es el chico que cuenta la historia, el observador de los “extraviados” de entre los que aparece Faustina, y donde el chico encuentra a su rival en el amor por la bella , el padrino Florencio Gómez, quien se convierte al mismo tiempo en una figura paterna más fuerte que la de su propio padre.

Al margen, debo citar la presentación que hace el narrador del novio de la señorita Faustina, porque es una síntesis perfecta de la tensión que vive el chico entre el respeto y el odio que no puede evitar: “No pasó mucho tiempo para que la señorita Faustina nos sorprendiera con un novio. Su nombre era señor Florencio Gómez... (la puta que lo parió)”.
Es genial el mix entre la síntesis y el humor. Vuelvo a leer el fragmento y vuelvo a reírme.
Julio Peñate Rivero, cuyos comentarios endoso, con un respeto que es más envidia que otra cosa, encontró lo que yo en el cuento citado, otro “recurso a la ironía”, cuando se refiere a la “conmiseración” de don Francisco, “cuya piedad para con una atractiva criada le impulsa a acogerla benévolamente en su propia cama...”

Desde “el amplio panorama de los años que he vivido” (Núñez de Arce) vi que el humor es el recurso de los tristes que ya saben que sus posibilidades de restaurar son limitadas, porque le han tomado la temperatura a la realidad y ya saben que es muy poco lo que pueden enmendar. En los relatos ambientados en nuestras geografías nativas, encuentro la fuerza de nuestros escritores latinoamericanos. (Siendo yo sólo un proyecto de narrador, me incluyo en el rubro, “figuro en la guía”.) Esta tierra no explorada del todo transmite un don misterioso que nos permite percibir lo que no conocimos nunca. Es algo mágico.
Hay mucho de europeo en nosotros, pero esa otra presencia nativa nos llena de sensaciones desconocidas.
Liberados, recordamos cosas que en realidad no hemos vivido.
Es natural que te hayas documentado sobre el ambiente de la Asunción marginal. Pero lo que transmitís es más de lo que podrías haber experimentado en forma directa.
Hace pocos días, releyendo Del Amor y otros demonios de García Márquez y encontré un párrafo que creo explica lo que quiero decir:
“Los crepúsculos alucinantes, los pájaros de pesadilla, las podredumbres exquisitas de los manglares parecían recuerdos entrañables de un pasado que no vivió”.

Te confieso que me asombró –conociéndote- tu versación sobre “la vida rea” en tu tierra natal. Ella va más allá de lo que pueden proveerte las consultas bibliográficas. Tras cartón, recordé mi curioso manejo lunfardo y tanguero que aparece de golpe, tomándome por sorpresa, la nostalgia de algo que no me pasó, sino muy de refilón.
Quizá nuestra Sudamérica nos estimula con esa facilidad para que la conozcamos más a fondo y así facilitar la tarea de contar a los demás, al mundo, como es por dentro, en su lado trágico. Quizá ese misterioso reclamo haya sido recibido por Gabriel García Márquez, por Vargas Llosa, Miguel ÁngelAsturias. Opino que tenés méritos más que suficientes para unirte a ese equipo.
.
Con esto no digo que debas limitarte a lo telúrico, claro.
Contás muy bien y pintás muy bien los ambientes en que las cosas suceden. Tus viajes te dieron una buena base.
Se ve que te ha apasionado Suiza y sobre todo Berna, de donde sale “la fosa de los osos” del Bärenplatz, por lo que insisto en que, donde y sobre cualquier tema que se te ocurra,
debés soltar tu imaginación.
En tus batallas literarias, el maestre de campo es ella, tu imaginación. No digo que no arrancarás a escribir tus relatos sin una previa estrategia, pero aquélla reacciona ante cualquier circunstancia que aparezca y a veces lo hace sin previo aviso, creo yo, con cambios tácticos que deben sorprenderte a vos mismo. Tu imaginación te impone virajes impensados y salidas cargadas de humor.

A veces, ella nos deja “de araca” (Treinta y tres grados seis décimas, El amor del gato y la mosca y el mismo Adán, el exterminador de serpientes). En el primero y el último - en los finales de ambos relatos –el remate nos deja un signo de interrogación boquiabierto y grandote; no así en el segundo donde la incógnita arranca con el título y sigue en sus dos breves páginas, que son delirantes.

(Hablando de títulos, el de La importancia de llamarse Jean Baptiste Pororó es imbatible y anticipa el humor que brota permanente de su texto, como cuando la abuela le escribe a Coco que la humedad de su pieza vacía “se llenó de humedad, lamentablemente se arruinaron los poster de Olimpia Campeón, y de esas chicas del taller mecánico (los tuve que sacar).” (¡Vieja ladina!)
O cuando Coco se refiere a María:”...de quien muchos decían,” es medio culona...y tiene manos de arquero”. (“¡¡Tiene manos de arquero!!...)
O cuando dice: “La construcción era “el sobrante” de un crédito japonés para el desarrollo...no había alcanzado para azulejar todo el frente y así poder tapar los negros agujeros de metralla revolucionaria”.
O cuando Coco/Jean Baptiste y el Comandante Juan Agustín Domecq dialogan:” –Qué pasó con el chino Freddy? –Qué qué?...-¿Dónde conoció a Freddy Chu? -¡Freddy...Freddy era el coreano del barrio! -¡En qué quedamos! ¿Era coreano o chino?”, más todo lo que sigue, (que es desopilante.)
En este punto tengo que volver a la sabia introducción de Julio Peñate Rivero, con quien encontré, desde mi limitado conocimiento literario, con una impresión en común que me entusiasmó. “en cuanto a las peripecias, pueden ser mínimas como en el cuento ahora citado (se refiere a El amor entre el gato y la mosca) o revestir una complejidad que desafíe incluso las posibilidades del relato corto, como sucede precisamente en Mi hijo es un ángel y sobre todo en La fosa de los osos, el más extenso de todos”.

Y aquí viene una pregunta: ¿con éste comentario no se te encendió la lámpara para escribir Los Malqueridos ¿...
Porque es indudable que este relato, el más largo de todos los de La fosa..., es anterior a tu segundo libro. Si no me equivoco, Los malqueridos fue empezado, a pie forzado, por el final,
por La Fosa de los osos...
¡Toda una hazaña!...
Es como dibujar al revés, bocetando a la inversa ;¡dificilísimo!
Es como diseñar el dorso de un tapiz, atinando en su bordado inverso de modo tal que quede bien cuando se lo mire de frente, ¡qué lío!
Empezar con el asesinato de Vivianne, la frustración de Gregorio (Grigu) García, la entrada en escena del vendedor de paneles solares, Miguel Podestá, el remate del cuento en el Bärenplatz,
haciendo malabares con los racontos, para iniciar una larga historia que debe empalmar con este final preexistente ¡no es moco de pavo!
Bartolomeo Marietti (un “Petiso Orejudo” con más presencia), su encuentro con Luigi Lucheni, el asesinato de Sissi, la relación pervertida con Frederick von Thylo, las descripciones de los Alpes (y también el diálogo con Satán –esta vez un gallo enorme de plumas negras y cresta abundante- que se parece de algún modo al pacto de Adán con el diablo Lekayá) son un muestrario de tu capacidad para cerrar el rompecabezas magistralmente. Allí están todos los recursos: el jab, el cross, el uppercut...)
Y ahora paso a Daniel Leuenberger, que prologa a Los Malqueridos (también un excelente crítico de tu obra) y que dice por ahí:
“Esteban Bedoya se suma a las filas de una tendencia artística sobre la que han confluido algunos autores hispanoamericanos y que básicamente consiste en la conjugación de... realidad y fantasía, existencia e hipérbole...”
Vuelvo nuevamente a Peñate Rivero cuando cierra :“Estos textos valen ciertamente por lo que anuncian en futuros trabajos de su autor pero también valen por sí mismos y están llamados a figurar dentro del patrimonio reducido pero muy brillante de las letras paraguayas y de la lengua española en general”.
Por supuesto, Esteban, que yo pienso lo que ellos. Sólo que no tengo la misma maestría para expresarlo con tanta calidad.
En mi próxima entrega (¡¡no se la pierda!!) te contaré mis peripecias con las letras.

Te felicito y te deseo la mejor de las suertes con la obra que sigue y con todo lo que hagas.
Un abrazo de tu amigo viejo.

Horacio V.
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Universidad de Fribourgo- Suiza

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martes 13 de marzo de 2007
La fosa de los osos (Libro)
Introducción: Una invitación a la lectura
7
Treinta y tres grados seis décimas
23
Faustina, el padrino y yo.
27
El plantador de amapolas
43
Adán el exterminador de serpientes y su pacto con la muerte.
55
Mi hijo es un ángel
89
Amor en una noche de verano.
111
La importancia de llamarse Jean Baptiste Pororó
117
El amor del gato y la mosca.
137
La fosa de los osos
141


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lunes 12 de marzo de 2007
La fosa de los osos (Cuento)
Presentía que el silencioso círculo de ojos
relampagueantes, lenguas ansiosas y flotante silencio
se cerraba sobre ella tal como lo había visto otrora
cerrarse sobre sus adversarios derrotados.
Jack London
I
Como gallinas al maíz, los curiosos atropellaron la entrada al cuarto doscientos dos. Rumiando y cacareando llantos penosos, contemplaron el cuerpo tendido sobre la alfombra de arabescos. Vivianne yacía delicadamente expuesta al apetito voraz de los pensionistas; en vano, el hotelero había intentado taparle los muslos tibios color caramelo. Ella se exhibía como si fuese la obra más perfecta de Helmut Newton, recostada sobre el brazo derecho, con las piernas ligeramente flexionadas, ¡La estética y la plasticidad de la muchacha, trascendían a la propia vida! Los glúteos duros valdrían más que mil montañas de oro...los senos coronados con rojas frutas silvestres, serían el más delicioso de los manjares...¿Es que semejante prodigio de la naturaleza decidió morir para buscar su sitio entre los Dioses?

La habitación no estaba violentada, incluso el aparato de radio seguía prendido en la emisora de la Suisse Romande ”La meteo, indique.... tempêtes de neige et chute graduelle de la température....”, Ni siquiera la cama estaba desecha, todo mantenía el orden racional que Vivianne sabía darle a las cosas.

Luego de empujar amablemente a los curiosos, el oficial Frederick Etter se arrodilló detrás del cuerpo y lo observó, cómo lo haría un glotón con el último bocado de un banquete. El hotelero y demás “deudos” respondieron profiriendo toda clase de insultos silenciosos. Etter nunca se dio por enterado de las maldiciones y envidias que arrancaba a los presentes, y ordenó “despejar el área”. Se sentó a meditar en el borde de la cama, buscando explicaciones. Sus ojos que reflejaban el brillo y la sabiduría del búho, se posaron sobre las marcas rojas que rodeaban la cintura de la víctima; parecían huellas de dedos sobre la arena mojada del mar...”¡Qué fuerza bestial habrá tenido el asesino para sujetarla de esa forma!...¡la cogió por detrás!”... (pensó el policía). Se puso de pie sin dejar de mirarla y dijo, “¡Schade[1], Schade!”. Sonó como si fuese el último piropo que recibiría la víctima.

García sufría, cuando el Oficial posaba sus ojos de pajarraco sobre las zonas púdicas de Vivianne; empalidecía de celos, refugiado en el umbral de la puerta… “aguantando como
buen macho que era”, codo a codo con Canuto Noble, (su mediocre asistente y leal confidente) quién parecía más interesado en saber como era esa increíble mujer en pelotas, que atrapar al asesino. Gregorio García era dueño del hotel y editor de un pasquín denominado “oportunidades de negocios”; en ese momento, su pequeño mundo empresarial había perdido sentido, sus ilusiones se habían desmoronado estrepitosamente. Gregorio (“Grigu” desde que se radicó en Suiza), había llegado a soñar en el día de la boda y en la casa y en los hijos que le daría Vivianne ... Ahora, nadie más que él querría hacer justicia, basado en sus sólidas sospechas sobre la identidad del asesino. Ansioso aguardaba el interrogatorio, mientras observaba impotente, el cuerpo inerte de su amada, quién desde la muerte le regalaba, la misma arrogante e indiferente sonrisa cotidiana…

-¿Porqué tuvo que suceder esto, porqué no modificar la historia ¿porqué alquilé la pieza al podrido vendedor?. Repetía García, a la espera de dar su versión al Oficial de Policía.

[1] Expresión de congoja.
II
Cruzar el puente metálico que une las márgenes del río Aare, a la altura de la Thunstrasse, genera la misma sensación que cruzar una rampa que conduce a un enorme barco a punto de zarpar. Llegar hasta allí da la impresión de estar ingresando en un sitio exclusivo, donde solamente beneficios espirituales se pueden esperar de tanta armonía. Desde ese lugar durante las noches de invierno, cuando el frío y el silencio se juntan en amoríos, se puede escuchar el eufórico recorrido del río entre las piedras, sus aguas del color de la menta, durante siglos diseñaron una península que para “quebranto” de los puritanos, no puede ocultar la pecaminosa forma de pene arrogante, (espolón del meandro del río, o forma de lengua dicen otros) Allí, es donde se erige la conservadora y protestante ciudad de Berna, orgullo de los descendientes del duque Bertoldo V

Sobre esta ciudad, el “vendedor de paneles solares” había escuchado un atractivo comentario, referido a la existencia de un club de brujos dirigido por un druida. Obviamente no desperdiciaría la oportunidad de comprobar la veracidad de la versión, teniendo en cuenta sus pretensiones esotéricas y su capacidad para convivir con lo marginal. Esto además, vendría a compensar el tedio propio de su trabajo, así como las muchas otras aburridas referencias sobre Berna. Para darse ánimos se dijo -“¡Pero si acá, Einstein logró pasar a la posteridad…!, ¡está bien, sería inteligente el judío!, ¿pero y yo?…Mejor no comparar méritos (pensó, mientras bajaba del tranvía). Una vez en la vereda, y como el conquistador que clava su espada en la tierra, giró sobre sí para observar la multitud de jóvenes y ancianos que se esparcían como hojas barridas por el viento.







Miguel Podestá, dejaba que los copos de nieve le humedeciesen el sombrero tirolés, le encantaba el frío e imitar los trenes de su pueblo, largando el vapor del aliento con su boca
en forma de volcán. Era un cosmopolita de sólidas raíces en Capiatá[1]1Fue el quinto hijo de una familia de siete hermanos, quién siempre destacó por su capacidad para memorizar (desde números de teléfonos, a teoremas matemáticos, frases de libros, autores, cumpleaños, los artículos de la constitución Nacional, los versículos de la Biblia etc.)

En esos términos llegó a la Universidad, donde en meteórica carrera obtuvo el título de Químico Farmacéutico. Disciplina que le quedó pequeña, …el mundo le hubiese quedado pequeño, de no haber sido por una calificación “torcida” de su examen de ingreso a una reputada institución científica argentina. Allí se hubiese consagrado en estudios superiores…Finalmente, la vida está plagada de injusticias, y apenas pudo salir de la depresión y la mala racha que le sobrevinieron luego del frustrado examen. Durante algún tiempo recorrió la Pampa Húmeda como una nave a la deriva, hasta que recaló en la Plata (ciudad preferida para redadas policiales). Podesta cayó preso, mientras curaba sus penas en la cama de “la desaparecida” Alejandra Holguín. La presencia del representante del Nuncio Apostólico en la sordidez de las cavernas pareció tranquilizarlo …pero él nada tenía que confesar, solamente podría contar algunas cosas para cumplir con las exigencias del Santo Oficio ¡Pero nada más!

Explicó infructuosamente el motivo de su relación con Alejandra, pero en cada interrogatorio cambiaba la versión…no sabía que argumentar para dar el gusto a los verdugos, pero de lo que estaba seguro, era de entregar el alma para no quedar en ese infierno. Así fue como confesó la forma en que dio muerte al gato de la vecina, además de involucrar en sus historias, al primero que se le venía en mente... conocidos, amigos, tíos, sobrinos, padres, madres, e incluso mencionó a Luisito Ruiz Diaz, como responsable de haberle enseñado el “compendum maleficum del año 1608”, pero Luisito no era más, que el mecánico de un taller de Nueva Italia, un caserío dormido sobre la tibieza del Río Paraguay, Para su suerte, la Cruz Roja Suiza dio con él; ¡justo un 8 de diciembre, día de la virgen!

Habían pasado 26 años desde aquellos tiempos duros, y como si fuese un camaleón, Podestá se transformó, de ser un intérprete amateur del Tarot, a curandero reputado, gracias a su habilidad para mezclar melaza de alas de mariposa, con hierbas recogidas en los ricos suelos de los cementerios. El decía, “Hago el Bien para placer de los demás”, y como si fuese la Biblia, llevaba consigo a todas partes, la obra de Sirdo Martel “La fuerza curativa de las plantas o su uso malvado”. Los pocos pesos que ingresaban en la alcancía que ubicó en la entrada a su “consultorio”, le obligaron a cambiar de rumbo, y se transformó en un experimentado vendedor, profesión alternativa que le permitía escapar de la rutina. Representaba a una empresa de paneles solares para la generación de energía eléctrica y había logrado buena reputación en las granjas que circundan los centros urbanos de todo el país, el promedio de sus ingresos daba cuenta de su creciente éxito.




La mañana que llegó a Berna, le zumbaba la cabeza a causa del cruce del San Gottardo y de una grappa de dudosa reputación. Por tal motivo, deambulaba con la única esperanza de encontrar un hotel apropiado en el cual poder dormir plácidamente, sin tener que rendir cuentas a nadie, ni a su patrón, ni a Isabella Arduino (su tercera esposa). Le gustaba fumar en la cama, con la mirada puesta en el horizonte, ahí, donde construiría su casa equipada con la más sofisticada tecnología solar; y para eso, nada mejor que el anonimato de un cuarto de hotel.

Con las ilusiones puestas en una cama tibia, Miguel Podestá, fue avanzando decididamente en dirección al núcleo de la ciudad. Luego de diez minutos de caminata, se detuvo a observar una fuente, de cuyo centro surgía una columna conmemorativa sosteniendo la figura de un oso soldado empuñando una lanza, allí, se mojó la cara, mientras descubría en el agua el reflejo del cuadrúpedo que tras las rejas de su casco, lo observaba con complicidad. Cerró los ojos para disfrutar el agua helada, y como un iniciado que saborea los sentidos en plenitud, olió aroma de café, indicándole la dirección a seguir. Su corta y ancha nariz de refinado olfato, lo llevó hasta la Brunngasse, una pequeña calle de trescientos metros, que al final del recorrido esconde un hotelito llamado “Flora”. Debajo del letrero iluminado dice, “Hotel familiar”. En la puerta del establecimiento, Grigu García parecía inmóvil, tieso, ¡tal vez! a causa de la pequeñez del sacón de astracán, herencia de su difunta esposa.

Hacía frío, en la mañana gris como el color de la vereda, Podestá llegó a pensar que el portero no le daría oportunidad de entrar en el hotel, ya que empuñaba la escoba como si fuese un garrote. Se chupó el estomago para no rozar a Grigu, y en un abrir y cerrar de ojos, se encontró en el “hall, confitería, conserjería”, donde seis personas almorzaban sin darse cuenta que entre ellos se hallaba el vendedor, músico y mujeriego, más exitoso de la Confederación. En frente, custodiando la barra estaba Enrique Recille (gallego como García), restaurador de muebles, cuyo mayor mérito era imitar la voz chillona del Topo Gigio[2]…”¡Hola Griguuu!,…¿cómooo estásss? . Sus imitaciones arrancaban risas histéricas a los “narices rojas”, (similares a los siete enanos del cuento) hombrecillos, cuyas máximas aventuras se limitaban al intercambio de insultos con los cholos, que cada sábado se apoderaban de las veredas de la Marktgasse, para soplar con energía, las ruidosas pero melodiosas quenas del altiplano andino.

Al igual que los presentes, el sitio exponía una ingenua decadencia... sin pretensiones. Las fotos cepias que colmaban las paredes, mostraban tiempos mejores; ya que hasta los años cincuentas, el Flora, fue uno de los pocos establecimientos de la ciudad vieja, donde durante la Pascua, se servía el Bärentatzen[3] Lo que explicaba el porqué de la piel de un osezno en el dormitorio de García

El marchito salón que hace años fue refugio de largas y secretas tertulias revolucionarias, entre Lenin y Albert “el relativista”, mantenía una atmósfera saturada de aires rituales, nadie era consciente de tal fenómeno, pero el mismo solía reflejarse periódicamente en las pesadillas de los pensionistas del “Flora”. En ese ámbito vivía “La Reina de los Animales”, así le decían a la joven Vivianne, debido a su dedicada labor en favor de la fauna. Era una mujer que sin desearlo, aceleraba los latidos de los corazones y arrancaba aullidos al bosque, durante sus largas caminatas. Cargaba sobre sus hombros una espesa melena castaña, y un porte principesco, ajeno a sus antecedentes campesinos. Su buena reputación, le hacía mucho bien al hotelito, teniendo en cuenta la fiel clientela que bebía y disfrutaba, mientras aguardaba esperanzada la posibilidad de observarla pasar, aunque más no fuese como “la suerte esquiva” (decía Canuto). En realidad, nadie sin antecedentes legítimamente decentes podría tan siquiera hablarle.

1.- Pueblo a 20 kilómetros de Asunción del Paraguay.
2. El Topo Gigio, caricatura de un ratón que hizo muchos méritos pero no llegó a superar a Mickey, vivió entre la década del sesenta y del ochenta.
[3] Bärentatze, (garras de oso) se llamaba al plato típico ofrecido en tiempos de la Pascua, dicha tradición se remontaba a la Edad Media, y era posible reeditarla año tras año, sacrificando a los oseznos nacidos durante el invierno anterior, evitando en esa forma la sobrepoblación de esos animales en la fosa de la ciudad.
III
Veinte años pasaron desde que Grigu (Gregorio) García llegó de Logroño, donde se había graduado en periodismo, hotelería y Relaciones Públicas, en un curso dictado en “La Casa de la Juventud”, institución protegida del Club de Leones. Berna era una ciudad receptora de talentos, Goethe y Giacomo Casanova, entre otros, así lo demostraron; Grigu jamás abandonaría la ambición de sumarse a esa lista y confiaba en las herramientas que traía consigo. Luego de los primeros tropiezos, parecía que nunca levantaría cabeza. Salió del pozo, gracias a la oportuna recomendación de unos conocidos del círculo gallego, quienes le consiguieron un trabajo de portero, ocupación que finalmente le cambió la vida. Un par de años más tarde, empezó a habituarse al confort, y al cariño que generosamente le brindaba la dueña del hotel, la tierna María Viktoria Brunner. “He conocido una mujer que me colma de amor”…(Le escribió ilusionado a su hermana Paulina).

Como si se tratase de una vieja dama, García cuidaba el edificio del Hotel familiar con esmero y devoción, lustrando los bronces de los picaportes y los timbres de la recepción, exactamente el mismo cuidado que daba a María Viktoria, cuya delicada presencia otorgaba un toque de clase al pequeño edificio de la Brunngasse. Pero eso no duró mucho, ya que luego del casamiento, Grigu optó por seguir los consejos de Recille, y se deshizo de los anticuados Biedermeier, los Louis Philippe y algunas piezas de Art Nouveau, ...“es para lograr un aire más contemporáneo”, (le dijo el especialista) además de insistirle en las “posibilidades de decoración que ofrecían las últimas tendencias del kitch”. Este hecho, fue el que seguramente aceleró la anunciada muerte de María Viktoria, una octogenaria, quién luego de toda una vida de rectitud, resultó vencida por el cansancio y el matrimonio.

A la semana de la muerte de Frau María Viktoria de García, su viudo se encontró con una respetable herencia, con la cual comenzó a planificar un semanario que se llamaría “Oportunidades de Negocios” (compra-venta, ofrecidos, Trueques, etc.) El fue un aventajado con la poesía, y ahora con 51 años, su sueño de ser el mejor periodista del mundo seguía vigente. A consecuencia de esto, cambió su imagen insegura, por la de un hombre de madurada presencia, al frente de un hotel y de una publicación con pretensiones.
IV
Era evidente que alguien como Gregorio García, ambicioso y con las energías intactas, no podría vivir indiferente a lo que se presumía, serían las cualidades o virtudes sexuales de Vivianne, a quien nadie se atrevía.

La pragmática naturaleza del empresario gallego, decretó que su finada esposa, (a la que él juraba haber amado) ya era historia…la había enterrado como hacen los perros con los huesos, ahora había llegado la mujer justa, en el momento preciso de dejar descendencia. El, así lo decretó, y se alimentaba con ilusiones y con la adulonería de los parroquianos, -“Pero oye, esa mujer no te saca los ojos de encima”, o “¿Qué estás esperando para responder a sus insinuaciones?”...todas mentiras que iban “cebando” sus falsas expectativas, algunas de éstas, iban desde las más tiernas hasta las más audaces...no podía dejar de pensarla, y la imaginaba desnuda sobre la cama matrimonial barroca que compró en un brocante de Bümplitz, y así, entre persignación y espejismos, la veía, extendida en las sábanas blancas, espléndida, dura , redonda con los senos altivos como los Himalayas y con el pubis cubierto con hilos de seda...se sentía culpable, ya que la mujer a la que quería coger salvajemente, era infinitamente honesta, y prueba de ello era su constante indiferencia; pero él no podía dejar de pensarla… sufriente varón, más de una vez deseó verla muerta, como remedio a la cobardía que le impedía exteriorizar su tormentosa pasión.
V
¡Bueno, bueno!” (dijo García con la voz temblorosa), “¡Como está la más bella?”
“¿Y cómo me ve Usted, Señor García?” (respondió Vivianne).
-“¡Bien!, ¡bien! Y me alegra que sea así, …acuérdate, para lo que necesites…yo estoy a tu disposición”. (García en realidad quería decirle, “esta noche te espero en mi habitación…quiero chuparte la concha y apretarte las tetas), pero no, él jamás se atrevería a esa bajeza… incluso se atormentaba al recordar que alguna vez, a causa de la calentura, había pensado en ofrecerle dinero.
- ¡Cual es el mejor sandwich que hoy me preparó?”
Jamón serrano, en pan árabe, con rodajas de queso de cabra!” ...hay que mantenerse saludable!”
¡No se olvide de la miel!…
¡Mañana mismo me traen un litro de miel de lavanda!

Vivianne, no era de largas conversaciones, así que guardó su almuerzo en la mochila, y montó la bicicleta, dejando ver sus largas piernas. Como todas las mañanas, ese era el único momento en que regalaba una palabras a quien estuviese en el bar. Luego, simplemente se la veía alejarse hacia la Universidad, donde cursaba el cuarto año de biología, además de hacer la práctica con animales, alimentándolos y limpiándoles las jaulas.

Gregorio García gritó, “¡Mierda!...se va de nuevo”, y giró violentamente al sentir que el extraño lo escuchó, sin la más mínima consideración hacia su intimidad.

Miguel Podestá estaba allí, como una presencia que se asemejaba a un mal incurable, el mismo sentimiento era compartido por los demás pensionistas; sin embargo él, no parecía darse cuenta del rechazo que generaba. Había pasado por situaciones realmente difíciles, como cuando saltó desde un segundo piso, para huir de la furia y el deshonor causado a los hermanos y el padre de su añorada Hermelinda Balbuena, ¿porqué debería preocuparse por el mal humor de los presentes?, además, podría neutralizar los estímulos o las influencias negativas, generados por su fácil sonrisa de “difícil” explicación. Demasiadas virtudes para un hombre de 57 años, a quién le resultaba imposible esconder la sensualidad de sus palabras justas.
VI
Tenía tres días por delante, y ya casi había terminado la lista de clientes a visitar; nadie había decidido firmar el ventajoso contrato que ofrecía la firma que representaba”, ¿tal vez sería tiempo de ir pensando en cambiar por el rubro de alimentos o de prendas de vestir! ¿pero porqué quejarse, si hasta el momento los éxitos sumaban el triple que los fracasos?...Con un último pensamiento positivo decidió caminar hasta la parada del tranvía 9, desde donde iría hasta Wabern, para luego subir al Gurten, donde se encontraría con el Gerente del complejo turístico.

Cuando Podestá se acomodó en el tranvía, giró la cabeza para ver a la mujer que perfumaba el vagón. Se encontró con un africano semi dormido que hubiese caído al piso, de nos ser por los muslos de Vivianne, que lo sostenían desinteresadamente.

-¿Pero...y la bicicleta? (preguntó sorprendido).
-Hoy no es día para bicicletas....además tengo que subir el Gurten.
-¿El Gurten?....¡qué casualidad...yo voy a ver a un cliente!
-¿Un cliente?
-¡Sí! (dijo parándose para cederle el asiento, mientras le entregaba su tarjeta con el logotipo en relieve azul, de Solar System).
-¡Nó, nó Gracias! (dijo Vivianne, dando vuelta la cara para indicar el fin de la conversación).

Podestá lo entendió y para disimular el desplante que acababa de sufrir, buscó un pequeño mapa en el bolsillo del impermeable. Durante los quince minutos que duró el viaje, estudió las calles de Berna, una y otra vez, y entre que lo abría y cerraba, ya estaba viajando en el funicular que lo llevaría a la cima del cerro. Con fastidio se ubicó lo más lejos posible de Vivianne, para que ella comprendiese que no todos los hombres sucumbirían ante su presencia. “¡Debería llamarse Lilith[1]...Nó Vivianne!” (murmuró quejumbroso). Los Cinco metros entre los dos no hicieron más que resaltar su espléndida figura; tobillos perfectos, pantorrilla y rodillas que invitaban a soñar. Todo estaba en su lugar, el vestido, los zapatos, el sobretodo verde musgo abierto a la altura de los senos, y sobre el sweater del mismo tono que el conjunto, un collar de perlas blancas.

Pensó con simple lógica, ¿cómo una estudiante sin recursos tiene semejante vestuario?...debe ser García. quién le paga el hotel y la ropa a cambio de favores...lo mismo, que él mismo había hecho con Eva, la estudiante polaca que casi lo deja en la calle. Prefirió olvidar ese detalle, y alzó la mirada para deleitarse con los labios carnosos de la muchacha. Los ojos de Podestá destellaban estupidez y fueron presa fácil de la engreída y violeta mirada de Vivianne.

-¡Me agarró infraganti! (pensó, y cedió el control de la situación a la mujer, mientras él optó por observar a través de la ventana, las colinas nevadas y la vista de Wabern desde la altura).

[1] Lilith: legendario demonio asirio, encarnado en una hermosa mujer.
VII
La entrevista había resultado un éxito, Matías Horta, dio el visto bueno definitivo para la adquisición de dos gigantescos paneles de células fotovoltaicas, las que entrarían a operar a fines del próximo verano. Con el ego montado en las nubes, Miguel Podestá volvió a sonreírle a la vida. En el viaje de regreso, notó que Vivianne se acercaba, y miró al piso para no volver a caer en la trampa.

-¡Señor Podesta!, ¿como le ha ido?...¡no crea que soy curiosa! (Dijo sin esperar respuesta)

-¡Pero por favor!...¡faltaba más!, ¡nunca se me hubiese ocurrido pensar en eso!

Con los ánimos contagiados de optimismo, hicieron el viaje de regreso a la ciudad vieja,
Se ubicaron uno frente al otro, balanceándose, rítmicamente sostenidos de los pasamanos. Podesta pudo apreciar a Vivianne en todo su esplendor…la piel tostada de sus estilizadas manos, los huesos que enmarcaban las perfectas formas de la mandíbula, los labios carnosos.

Pensó en lo increíble que sería besarla.

-“En el college me decían miss Jagger” (Dijo subrepticiamente Vivianne).

-¡Perdón!…

-Sí, ¡Miss Jagger!…¡por que tengo los labios carnosos como Mick Jagger!

-¡Ah sí,…sí claro! (Dijo Podesta terriblemente contrariado, ante la posibilidad que la muchacha le hubiese leído los pensamientos).

-¿Es su primera vez en Berna?

-..¡¡Nó, nó, la conozco más o menos bien! (El locuaz vendedor, no lograba coordinar pensamientos inteligentes, el aliento de la joven tenía perfumes narcotizantes, parecidos al aroma de la lluvia sobre la tierra seca, a imágenes voluptuosas, a fluidos pecaminosos…¿serán carnosos sus labios? (dijo pensando en la paradisíaca vagina de la mujer que lo estaba sacando de quicio).

-¿Y usted que piensa?

-¿Qué pienso de qué? (Le respondió con tono sumiso, asumiendo la perdida del control del dialogo).

Vivianne aparentaba tener plena conciencia de la situación, y lo observaba, como si éste fuese uno más, de los animales con los que experimentaba en el laboratorio de la Universidad.

Podesta se atrevió a fijar la mirada en Vivianne, cuyos ojos violetas salpicados con manchas azules, eran más salvajes que una tormenta furiosa en el Caribe.

-¡Vivianne!

-¿Sí?

-Vivianne…¿Porqué…porqué la gente le llama la reina de los animales?

-¿A quíen?

-¡A ti..!

-¡No lo sabía…! (La joven sonrió, desplegando el abanico de nácar de su boca)…¡ Aunque supongo, que por mi dedicación…por mi desinteresado amor hacia ellos.

-¡Es muy destacable, que alguien de su juventud haya asumido ese compromiso. (Le dijo con tono aburrido, apesadumbrado por no poder romper el esquema de los comentarios insípidos; sus esperanzas estaban puestas en recibir una salvadora inspiración celestial, la cual le ayudaría a inyectar testosterona a su conversación)

-Mi entrega es en favor de los más indefensos.

En ese instante el tranvía dobló cerradamente por la Monbijoustrasse, y “Miguelito” aprovechó para pegar su cara a la de la muchacha; maliciosamente le rozó la cabellera con los labios, “la respiró” profundamente para robarle el alma…y le dijo al oído,…”¿De donde salió tan hermosa mujer?”
El maquinista decidió separarlos, realizando una enérgica contracurva. Aparentemente, Vivianne no escuchó la elogiosa pregunta de Podesta, y se limitó a sonreír sin despegar los labios.

“Es de las mujeres difíciles” (sentenció el varón sudamericano).

El tranvía se detuvo suavemente en la parada de la Kornhausplatz, dando por terminado un inolvidable trayecto. “Estos instantes fueron más intensos que todos mis viajes de boda” (Pensó él).

Bajaron del tranvía con cuidado, Vivianne aceptó el brazo de Podesta para no resbalar sobre el hielo de la vereda, y así, casi en complicidad, entraron en el hall del hotel familiar, donde intercambiaron un par de sonrisas mientras conversaban, ante la atónita mirada de Canuto Noble y de Grigu García, quienes se encontraban compartiendo el “whiskicito” del Happy Hour. Ninguno de los dos entendía que pasaba, ni que se estarían diciendo Vivianne y el desagradable vendedor. Canuto dejó escapar...-“A ese tío lo mato si le pone las manos encima…y a ella también”.

García, dejaba descansar el whisky en el buche, para contener la furia de las palabras trancadas en la garganta. Respiró como le habían enseñado en el Ejército y le recomendó a “su socio”

-¡No digas estupideses Canutin!...que un hombre grande no puede andar con tonteras de celos!

-¡Ya va, ya va, ...pero ese hijo de puta la está envenenando!

Parados junto a la escalera, Podestá parecía transportado al hall de un gran hotel.
-¡Vivianne...no querría ser inoportuno, ¿pero porqué no tomamos un café?

-¡No, muchas gracias Señor, pero estoy en período de exámenes y no tengo ni tres minutos libres!…¡cási ni para mis animalitos! (No fue la respuesta esperada, pero él sabía perfectamente cuando “retirarse”).

-¡Ya tendremos ocasión!

Vivianne no contestó, y su silencio fue como un golpe en el estómago.

Hacía apenas tres horas, sintió desprecio hacia la joven, ahora en cambio sufría su alejamiento. Quedó inmóvil, viéndola perderse en el corredor donde estaban las habitaciones y los baños compartidos entre los siete cuartos de la pensión. Esperó unos
minutos y se fue siguiendo el mismo camino. Una vez en el altillo, no encontró mejor opción que tirarse en la cama con el firme propósito de olvidar a esa extraña. “Ese amor por los animales corresponde a un alma noble”. Fue la última frase obsesiva, antes de cerrar los ojos para inspirarse en la redacción de una carta …“Mi querida esposa Isabella, ¡es tan bello mi amor hacia ti!…aunque la vida nos ha negado la pasión, y tu sabes reina mía, la importancia de ese detalle en mi cultura. ¡Isabella!…¡perdoname!”…¡Pero que carajo estoy diciendo!! (gritó avergonzado, y se dio una tregua encendiendo un cigarrillo para neutralizar el olor a humedad de su pequeño refugio).

Su habitación, encajonada en las alturas, se equilibraba apoyada en las chimeneas de piedra que escaparon a los incendios medievales. De ella salía un mirador, que como un faro vigilaba los tejados de la vielle ville. Se acercó a la pequeña ventana de vidrios “repartidos”, apoyó la cabeza sobre la superficie fría y observó el patio interno que separaba el hotel de otro edifico en estado de abandono. Desde allí observó unas gallinas corriendo hacia una puerta y vio también un par de cerdos montándose bajo la luz de la pálida luna. -¡Un chiquero en plena Berna! (se preguntó y se volvió a recostar, esperando aclarar las cosas y juntar hambre para salir a comer y celebrar su buena suerte).

No eran las nueve y media cuando bajó, García y Noble seguían en el hall, en evidente complicidad con el alcohol. Podesta se quiso sacar la duda y les preguntó,

-¡No sabía que en plena ciudad se pudiesen criar cerdos!
(García y Canuto quedaron inmóviles ante la grosería del repulsivo vendedor).

-¿Qué qué...?, ¿De qué cerdos habla? (preguntó García, convencido que era una ironía dirigida hacia ellos).

-De los cerdos que están en el patio, el chiquero ese,… allá afuera.[1].*

-¡Para que lo sepa, este es un país civilizado! ..¡cerdos al chiquero! (Dijo Canuto indignado sin retirarle la mirada). Podesta atribuyó el mal humor al evidente estado de embriaguez, y optó por salir sin pérdida de tiempo.

-¡Oye! ¿quieres ahuyentarme a ese imbécil?, ¿quieres que pierda el alquiler del peor cuarto que tenemos?

- ¡Está bien, está bien, ...¡ pero cerdo será el padre de ese cabrón!
[1] Hasta los primeros años del siglo XIX, los patios internos, ocultos entre los edificios de la ciudad vieja, eran espacios comunes donde se criaban animales domésticos para el consumo, por lo tanto, habían pasado más de dos siglos, desde la desaparición de los corrales y chiqueros.
VIII
Ya fuera del Flora, comenzó el ritual de sus paseos nocturnos, el termómetro con números rojos de la farmacia Bären, marcaba 6º bajo cero, las calles estaban cubiertas por el manto helado y protector de la niebla...hacía frío, parecía frío antiguo, era como el aliento de las entrañas de los edificios, era la respiración moribunda de la ciudad vieja. Podestá tenía pendiente desde su llegada, la visita al druida que habitaba un edificio ubicado en la “punta de la lengua”, Al final de la Gerechtigkeitsgasse, frente a la iglesia Nydegg. Allí no se llegaba con cita previa ni por conductos formales, sencillamente había que responder a los instintos. Como conocedor de las complicadas artes de lo sobrenatural, no dejaría escapar la oportunidad de confraternizar con Daniel, o el “Tuerto” como lo llamaban otros integrantes de la cofradía. Este llegó a sus oídos accidentalmente, cuando escuchó a la esposa de un cliente que decía “El Tuerto me cocinó, derritió mis metales y me dio de comer fórmulas reservadas a los príncipes de la iglesia”. El Tuerto Daniel no habría justificado su fama de no haber sido por las pastas y salsas salidas de su laboratorio…seguramente su reputación de alquimista había crecido cocinando pucheros compuestos de embustes y embelecos. Decidió ir hacia allá; caminaba envuelto en su bufanda de seda, escondiendo las mangas en el tapado que había heredado de alguno de sus suegros. No tuvo que esforzarse mucho para encontrar la morada del Druida; ésta, no disimulaba sus pretensiones de adueñarse de la colina, donde desde hacía siglos se marcaba el límite entre lo civilizado y lo salvaje, era una perfecta frontera cultural alimentada por la sangre de numerosas generaciones de helvetas. Allí estaba la “Maison Druida”, implantada sólidamente como un cuerno de rinoceronte; un lugar con atmósfera mágica, a donde hombres como él podrían llegar sin demasiadas explicaciones.

La puerta de calle se hallaba sin tranca, y tuvo la certeza que lo estaban esperando; la empujó con todo el cuerpo para poder moverla. Sorprendido, observó como desde los sótanos de la histórica construcción, ascendían raudales de oscuridad. “Es luz negra” (pensó Podesta). Los candelabros de la escalera caracol, parecían luchar por no ser devoradas por la negritud que se esparcía como una incontenible inundación. Sus dedos iban dejando huellas en su ascenso circular; al llegar al primer piso se le cruzaron un par de orientales semidesnudos, como si fuesen lauchas que atravesaban las paredes de piedra. Ya en el segundo piso, dos antorchas daban realce a la entrada barroca, en la cual, los dorados titilaban como estrellas ante los caprichosos destellos de las llamas.

Golpeó tres veces, sujetando con fuerza la cabeza de león del llamador. Le respondieron con un abrir y cerrar de la mirilla, la puerta gimió, y apareció una diminuta dama cubierta con hábitos franciscanos.

-¡Oui Monsieur!…¿Qu ´est-ce que vous voulez?
-Ver al Druida…
(La dama le inspeccionó los zapatos y el sobretodo) -¡Siéntese allá!

Podesta ya estaba dentro de la reputada residencia, y se sentía como el habitué de un gentlemen club… encantado con el lujo, la altura de los techos, los muebles, los mármoles y cuadros que le daban la impresión de estar atrapado en un museo. Eligió un sillón con patas en forma de garras, y se acomodó para escuchar el tic tac de un reloj de pared, y planificar el diálogo que tendría con el “Tuerto Daniel”…”¿Prefiere la brujería de Castilla, o la de Escandinavia?…¿Qué opina de las fórmulas de Sidro Martel?” (Miguelito querría impresionarlo…hablarle de igual a igual)…”¿Has probado la mandrágora con sirop de maple y pimienta blanca?”

Nó, en realidad nada de eso le interesaba, aunque él no lo aceptase, el amor le estaba carcomiendo los hemisferios cerebrales y el aparato digestivo. Quería escuchar la opinión del Tuerto Daniel sobre la conveniencia de una mujer como Vivianne

-“¿Estás deprimido?…¿enamorado? (Le preguntó con tono comprensivo el Tuerto, quién para sorpresa del visitante, se hallaba a su costado, casi imperceptible, con las piernas cruzadas, y acariciando los hilos de oro del tapizado del trono

-¡No lo escuché!! (dijo sobresaltado Podesta).

-…¡Ayhh…ese es nuestro gran problema,…la sordera del alma!

-¡Nó, nó…!

-No diga nada…¿Cómo llegó hasta acá?

Podesta sintió que podía confiar en el Tuerto Daniel, la sencillez de su pantalón y la blusa marroquí así le indicaron, y le contó, como gracias a la mujer de un cliente, pudo dar con él.

-¡Ahh…Marie Antoinette!…¡Un encanto!

A decir verdad, el Druida se parecía más a Rodolfo Valentino peinado a la gomina y con aires de beduino, que a un mago celta.

-¡Maestro!..yo tengo una consulta…

-¡Llámeme Daniel!

-¡Si, si claro!…Es hermosa y me hace sufrir (fue lo único que pudo decir Podesta).

-¡Hay mi querido, cada persona es responsable por la construcción de su propia realidad, y
de su comportamiento como parte de un sistema!...

-¡Perdón pero no entendí! (confesó con tono sumiso).

- ¡Que esos amores terminan en tragedia!…¡Hayyy Dios de los Primitivos...has algo por este escorpión!...¿Probó con medicinas subsaharianas? (le preguntó destellando el vidrio del ojo derecho).

-…Nó…¡claro que nó! (respondió Miguelito, emocionado ante los secretos que se estaban por revelar).

-¡Fátima!, ¡Fátima! (vociferó el mago, acompañando su dulce voz con dos aplausos).

La diminuta dama se acercó, deslizándose silenciosa, con las manos entrelazadas dentro de las anchas mangas de la sotana.

-¿Ouí Monseigneur?

-Dale la fórmula sudanesa…¿Cómo te llamas?

-Miguel…Miguel Podesta.

-¡Después te veo!…(Dijo el mago, alejándose mientras fregaba la piedra filosofal que escondía en el bolsillo de su pantalón).

Fátima lo guió hasta un largo pasillo con puertas enfrentadas, en cuyos blancos tableros se leían…”Cote d´Ivoire, Indochine, Dominicane…Soudane”, debajo de cada nombre, un dibujo de planta exótica.

Fátima dio un par de golpes suaves y sin esperar respuesta abrió la puerta sujetando la manija; con la mano izquierda hizo un metódico gesto de bienvenida, invitándolo a entrar. Miguelito ingresó en la habitación ahumada con sahumerios. De entre la cálida niebla, surgió una enorme negra, de tal tamaño, de tal altura, que lo podría haber acunado entre sus brazos.

¿”Será una pitonisa?” (Pensó Podesta) Sus dudas se vieron aclaradas, cuando la mujer dejó caer su robe de satin rojo sobre el piso. Las enormes tetas de pezones negros como el ébano, parecían dos bombas de la Segunda Guerra cayendo sobre Varsovia.

-¡Dios mío…Dios mío! (Suplicó Podesta) y sin la menor consideración hacia la dama, huyó del cuarto, implorando encontrar la salida.

-¡Monseigneur!, ¡Monseigneur!…¡Le client s`est enfuit!

Podesta corría maldiciendo su curiosidad, sin prestar atención a los lamentos subsaharianos, ni a los sillones y lámparas que iban cayendo como producto de su incomprensible actitud,… una loca carrera en busca de la libertad.

-¡Monseigneur!, ¡le client s´est enfuit!

-…¡Bueno, bueno!…¡Haber si me dejás de espantar a la gente!…¿Qué le hiciste al sudaca?

La inmensa dama negra se encogió de hombros y agachó la cabeza ante las reprimendas del mago.

Ya en la calle, corrió unas cuadras hasta adentrarse en la Münstergasse, recién ahí pudo sentarse en el parapeto de una tienda de extravagancias, desde allí observó la torre de la catedral que se incrustaba luminosa en las negras entrañas de la noche; disfrutó la soledad, ya más tranquilo caminó unos metros y pudo escuchar sus pasos. Hubiese permanecido en estado de armonía, de no ser por un sonido grave que crecía a sus espaldas…llegaba desde la colina maldita. Giró sobre sí, y se aterró al ver a lo lejos, un hombre inmenso levantándose del suelo, “será el Druida que viene por mi” (pensó). Se detuvo un instante sin dejar de mirar,...no parecía una persona, no, era simplemente un bulto oscuro y amorfo que se desplazaba pesadamente, generando sonidos filosos, de uñas rasgando las piedras del piso...chispas salían a cada paso de la mole que se acercaba hacia él como un bólido astral. Podestá tuvo que pegar su cuerpo a la vidriera, para que el gigantesco oso no lo atropellase. Estupefacto quedó cuando cruzó su mirada con la del animal que no dejaba de morder un zapato que llevaba aprisionado entre los dientes. No salía de su asombro, y de no ser por el olor bestial que quedó impregnado en su ropa, se hubiera creído delirando de fiebre.

Respiró profundamente, para darse ánimos y poder despegarse del vidrio que lo protegía; a esa altura, el frío había perdido sentido y se desenroscó la bufanda, como cuando las amas de casa abren las ventanas en las mañanas. Decidió olvidar la visita a lo del “tuerto Daniel”, “finalmente, este no es el motivo de mi estadía en Berna” (reflexionó apesadumbrado) y volvió presuroso a refugiarse entre las cuatro paredes del hotelucho. Caminaba tembloroso por el medio de la calle para no hacerlo en la oscuridad de las recovas, con cuidado pisaba las finas capas de hielo, que se quebraban como delgadas copas de vino. Al llegar a una fuente, metió las manos temerosas en el agua helada, y sintió recuperar la cordura, luego aceleró la marcha en dirección a la torre del reloj. Desde allí vio salir a un noctámbulo en patineta, que impulsado por el declive de la calle, era tragado suavemente por la oscuridad de la Kramgasse.

¿Fue una noche de emociones, o de alucinaciones?… prefirió pensar que su afición a la magia y su pasado repleto de culpas le estaban jugando una mala pasada. El jueves 14 de febrero, durmió profundamente, y solo se despertó cuando el olor del almuerzo trepó hasta su altillo

En veinte minutos se limpió con un trapo húmedo, según había aprendido años antes, en una pensión de Bruselas, cuando el frío aún no lo acobardaba. Acomodó sus papeles en el maletín y descendió los tres pisos. No era una mañana bulliciosa, nunca ocurría eso; Se acercó al mostrador y tuvo que esperar a que García pudiese destrabar su inmenso culo de los apoya brazos del silloncito marrón. Grigu lo miró con desazón ya que había apostado, a que Podesta (seguramente interesado en Vivianne), prolongaría indefinidamente su estancia en el hotel, pero no fue así, él pagó por adelantado las dos últimas noches.

En ese instante entró Canuto Noble, con la hoja de prueba del pasquín. Nuevamente se repetía la escena de la noche anterior...los tres solos, compartiendo el mismo desprecio. Podestá lo entendió y aunque necesitaba hablar, contar a alguien la aterradora experiencia con el oso, prefirió callar, ya que tenía fresco en la memoria el rechazo que produjo su comentario sobre los cerdos y las gallinas.
IX
"Ethically we are nevertheless still in a certain schizophernia".
(Silvia Ricci Lempe”A Study Not For Narrows Minds;
Switzerland”)
Salió a la calle como quién acaba de ser parido, no tenía dirección establecida y mucho menos, compromisos que cumplir...Ya le explicaría al jefe, que tuvo un problema gástrico, o simplemente que no tuvo tiempo...o que mantuvo un romance con una mujer increíble...algo se le ocurriría; además, Enzo Zanetti comprendería razonablemente las espontáneas necesidades de un latino.

Podestá no era novato en esta ciudad, hacía varios años había presentado su curriculum en la Tobler; fue un mal comienzo porque la empresa no tenía la política de contratar un químico para embalar paquetes de chocolate. Berna no era un buen recuerdo, pero aún así, decidió darle una segunda oportunidad...eso sonaba a una excusa, ya que lo inquietante no era su pasado, sino, la inexplicable noche anterior...tenía que olvidarla, o mejor, encontrar una respuesta lógica y descartar definitivamente la posibilidad de una demencia senil. -¡57 años no es nada!!!... (dijo mirándose al espejo, sentado en la barra del café Adriano´s). La moza le sonrió con tono de aprobación. ...Ahora podría disfrutar del tiempo libre.

Recorrió el Museo de Historia, muy entusiasmado con las reconstrucciones de interiores de época, las cocinas y las salas, armadas como rompecabezas, con pedazos originales de viviendas extinguidas. Disfrutó como un niño ante las maravillas que revelaba el pasado, y con ese espíritu, salió de allí para meterse en el vecino Museo de Historia Natural; antes de iniciar el recorrido se sentó en el bar a comer un sandwich, al que le sacó las rodajas de pepinos. Estaba bien, se sentía protegido en el ambiente académico que alguna vez le fue cotidiano; observando a los jóvenes estudiantes añoró los tiempos de las ilusiones...Se puso de pie, se sacudió las migas que habían quedado pegadas en el pantalón de dibujo escocés, tosió un par de veces, como si estuviese dando arranque a un viejo motor, y se encaminó a la sala de animales embalsamados; allí, había luz de caverna, repleta de vidrieras, dentro de éstas se reproducían magistralmente, escenarios silvestres con los animales correspondientes. Así, desfiló frente a las cebras, águilas y leopardos, y ya casi al final del recorrido, en un rincón se recreaba un escenario rocoso dando marco a un enorme oso pardo en posición de ataque. Instintivamente dio un paso atrás y debió pedir disculpas a la madre del niño que acababa de pisar.

-¡Entschuldigung!! ¡¡Entschuldigung!!

La falta de luz le impidió ver los ojos del oso, pero si, pudo observar los enormes colmillos blancos. Podestá se inclinó hacia adelante, a causa de un bajón de presión, se apoyó contra la pared, y sintió el frío bajándole desde la cabeza hasta el estómago...no se enderezó, hasta estar seguro de poder sostenerse.

Ya de camino al hotel, pensó en tomar un vehículo y retirarse presuroso de la ciudad. Fue en vano, una simple aspiración para alguien a quién no respondían sus reflejos. Optó por seguir deambulando con el pensamiento puesto en la “Reina de los animales”, aunque eso no lo mortificaba, al contrario, se sentía dichoso de desear a alguien tan intensamente.

-¡Que ocurrencia!, ¡Pero qué ocurrencia Miguelito! (Se dijo así mismo mientras se dirigía al Kornhaus)…Un gran café, en un galpón con aires mundanos, que bien podría ser la confitería de la Gare de Lyon, o del Ferrocarril Belgrano; allí depositaba sus esperanzas de jugador de ruleta, la misma que tal vez le permitiría encontrar alguien con quien conversar. Se ubicó en un sofá vacío, esperando con paciencia de pescador …pasaron 35 minutos y eso se parecía al Mar Muerto; cambió varias veces de posición para evitar los cada vez más frecuentes calambres, tomó tres “expresos” y se entretuvo viendo la diversidad de personas desfilando en la peatonal. Se estaba ocultando la tarde y los letreros luminosos empezaban a reflejarse en la calzada mojada…era un carnaval de colores silenciosos.

Otra jornada estaba finalizando, el barman bajó el volumen de la música y apagó el par de velas que daban luz crepuscular a una fuente de canapés. Hubiese sido un día jueves sin pena ni gloria, de no haber visto a Vivianne, que entre la multitud, y con suave pedaleo se abría paso en dirección a la pensión. Pagó a las apuradas y se fue sin esperar el vuelto…caminaba enérgica y ansiosamente, escuchando los latidos de su corazón… Temblaba como un adolescente en una noche de suerte.


Atropelló el hotel sin reparar en nadie, y llegó al cuarto dando grandes zancadas, se enjuagó la boca, tomó un sorbo de colonia “after shave”, se peinó con las palmas de las manos, se miró al espejo, olió el perfume y se lo derramó generosamente. Luego abrió su maletín, y como si manipulase una carga explosiva, cerró los dedos en pinza y tomó un picaflor hembra, delicadamente adornado con perlas y piedras de coral, lo envolvió en seda y se lo puso en el saco azul marino. Era un amuleto infalible para atraer a la mujer amada. Cerró la puerta, apoyó su espalda en ella y respiró profundo para darse valor; con la palma de la mano presionó el bolsillo que guardaba el amuleto, y ceremoniosamente le dijo una
oración…”¡Oh Chuparrosa divina!, tu que das y quitas el néctar de las flores, tu que das e inculcas a la mujer el amor, yo me acojo a ti como a tus poderes fluidos para que me protejas y me des las facultades de querer cuanta mujer yo quiera, ya sea doncella, casada o viuda. Para que me concedas lo que yo te pido, te rezo esta oración, Oh mi Chuparrosa hermosa!.

Un piso y tres puertas lo separaban de Vivianne …Hoy la invitaría a salir, y de ser posible, hoy mismo dormiría con ella. Bajó los escalones gastados con la convicción de alguien que va a pedir algo que le corresponde. La puerta de la habitación 202 lucía luminosa, se paró frente a ella y levantó el puño para anunciarse…los dedos se le abrieron de tristeza, Vivianne estaba acompañada, se escuchaba su voz enamorada diciendo galanterías.

-¡Oye, que fuerte eres mi amor!...¿qué quieres de mi?
. ¡Que hagas lo que más temes... aquello que rechazas!

Podesta no pudo dominarse y salió corriendo del Hotel, como si se estuviese dirigiendo a la cita más importante del mundo. Eran lágrimas y no lluvia lo que tenía en las mejillas; caminó hacia el Bahnhof, una vez allí volvió a respirar, compró un licor que terminó de tomar en el andén 3…la noche le daba vueltas, y como pudo se sentó en el vagón de fumadores del tren a Fribourg.

Durmió la larga noche en la pensión du Jura, comprendió que todo lo que tenía no era nada, al lado de lo que le faltaba. En unas pocas horas había sentido más angustia que en los últimos años…¿Porqué este amor tan loco?…¡Tal vez estuviese sola, recitando un monólogo!, ¿Porqué debería ser un amante? (Se dijo dándose ánimos para volver a intentar).
X
Regresando a Berna, almorzó en el vagón comedor…¡al cuerno se fueron los viáticos ahorrados! Pero todavía podía saborear el éxito obtenido con Matías Horta. Al fin y al cabo, hacía un buen tiempo que no se tomaba vacaciones. Caminó desahogado y entró en el edificio de Loeb para comprar un regalo a su esposa; él nunca volvía con las manos vacías, Tuvo que recorrer todos los escaparates y los cinco pisos de la tienda, para decidirse por el foulard italiano. Se sintió satisfecho, y se sentó en la cafetería donde se dio el gusto con dos chocolates calientes…se miró al espejo y sonrió con franqueza, estaba saliendo de una pesadilla.

Al entrar en el Flora, saludo con cortesía a García, a Canuto y a los siete enanos. Hasta hubiese compartido una grappa con ellos, de no ser por el profundo cansancio acumulado en los párpados y en la lengua . Los despidió como a viejos camaradas y subió al altillo.
XI
Los buscadores del destino, no perciben que viajan
montados sobre una bestia fuera de control.
(epitafio en tumba Maká).
Antes de sumergirse en la cama, y a fin de evitar ser manipulado mediante un sueño provocado, balbuceó unas oraciones, y bendijo el colchón y las sábanas y luego se acostó. Durmió vestido, profundo, con la boca abierta humedeciendo la almohada. Los sueños eran flashes ininterrumpidos, historias incoherentes e inconclusas, se vio de niño, trepado en el mango, corriendo descalzo en el corredor de la casa de la abuela, en el baldío donde Oscarcito Herrero le pegó en la nariz, vio a su finado hermano y hasta soñó con Hermelida Balbuena, ...cándida, con la cabellera ondulada tapándole púdicamente los senos. Cuando se despertó, no reconoció la pieza del hotel, abrió los ojos buscando a Hermelinda, tanteaba con las manos hacia sus costados, y suspiró angustiado al reconocer la ventanita del altillo; ya era de noche, seguramente de madrugada, se puso de cara al techo, la luz del velador delataba las grietas en la estructura de madera...tuvo muchas ganas de orinar, y se dirigió al baño de caballeros del segundo piso, todavía estaba cansado por lo que apoyó la cabeza contra los azulejos de la pared, dejó caer el chorro pesada y ruidosamente en el agua del inodoro, era una sensación de alivio comparable a la liberación de los pecados...se acordó de las confesiones al cura Barrientos.

Salió tanteando con pies y manos el pasillo oscuro que lo llevaría al altillo, en el trayecto escuchó unas risas contagiosas que resbalaban debajo de la puerta de la Señorita Vivianne. Se detuvo, con el recuerdo fresco de lo ocurrido la noche anterior, se pegó a la pared para hacerse invisible y poder enterarse de los motivos de tan ruidosa diversión.

-¡Dime algo, dime algo!! (pedía la joven)

-¡Me sentaré sobre la noche, luego de haberte amado, y después levantaré los techos
de Berna antigua para apoderarme de sus deliciosas recetas secretas!. (La voz del hombre,
era muy grave... gripal).

-¡Qué ocurrente ...mi amor!...¡no seas bruto...!

-¡Éres un tóxico mujer narcótica!

-¡¡Hay que grande!!

-Dáme miel!

-Tócame allí...si allí...si!!!. (imploró Vivianne)

Podesta escuchaba incrédulo y desilusionado la bajeza de la mujer...¡tener que entregarse por dinero!…¡es una puta de lujo!. ¡…y con García!, ¡Si podría ser su padre!. (Dijo apretándose los dientes, mientras pegaba la oreja a la puerta).

-¡Cógeme!…animal de mierda, ¡¡ cógeme te dije!!…¡no, nooo!!!

Los gritos de placer de Vivianne se fueron silenciando a medida que unos golpes secos hacían temblar la pared.
¿Qué hacen estos miserables? Se preguntó Podesta, quién consumido por la curiosidad y la calentura, se agachó a mirar por el agujero de la cerradura.

En ese preciso instante, terminó de orinarse en el pantalón las últimas gotas de la noche…quedó sin aire en los pulmones, aferrado a la cerradura, observando la forma en que un enorme oso montaba a Vivianne, mientras con las garras le apretaba la cintura, aferrándola contra sus patas traseras. Vivianne era sacudida con cada eyaculación del animal, y como si fuese una muñeca de trapo, su cabeza descontrolada golpeaba la pared….una y otra vez. Las peores pesadillas se le estaban revelando reales. Podesta no podía aceptar tal situación y comenzó a golpear la puerta con los puños, mientras gritaba ¡¡¡Hay que matar al asesino!!!…¡Hay que matar al asesino!

La puerta de Vivianne se abrió lentamente, y vio azorado, como el oso le mostró los colmillos, antes de saltar por la ventana que da al patio de los cerdos y las gallinas. En ese instante llegaba corriendo alertado por los gritos, Canuto Noble, quién terminaba de pasar la cabeza en el cuello de la remera. Cuando llegó a la puerta de la habitación, se frenó como si se tratase del borde de un precipicio.

El cuadro no podría ser más evidente, Vivianne desnuda, desparramada en el piso, y el vendedor sin escrúpulos, arrodillado a su lado.
Podestá no encontró posible explicar la situación, y de un salto abandonó el cuarto 202, empujando violentamente a Canuto sobre la cama de la víctima.

Helaba, no lo sentía, sólo corría intentando imaginar explicaciones convincentes. Siempre creyó que decir la verdad era la mejor y la única solución, ¿pero quién le creería si contaba lo que realmente ocurrió?…mejor sería decir que estaban cogiendo parados, y que la mujer
cayó al piso y de desnucó…¿qué más podría decir?…qué nunca estuvo allí, y que lo que decía Canuto Noble era un invento producto de los celos…¿Quién le creería la historia del oso, cuando todos conocen el Compendium maleficarum de Guazzo de 1608, que dice “A nadie le hagan creer, que un ser humano realmente pueda transformarse en animal”.¿y cómo explicar su paseo nocturno con una camisa de verano en medio del hielo? Podesta pensaba enloquecido, como una rata desesperada en un laberinto, la angustia lo estaba enloqueciendo…él seguía corriendo cuesta abajo, los últimos trescientos metros hasta llegar a la fosa de los osos le convencieron de pedir una explicación al animal, y si nada consiguiese intentaría hacer justicia por su cuenta.
XII
La policía acababa de llegar, alertada por un vecino del edificio. Los pensionistas se juntaron frente a la escena del crimen. En el final del pasillo, Canuto le murmuraba a García, -“yo no vi cuando el miserable vendedor asesinó a Vivianne, pero lo encontré arrodillado a su lado.”

-¿Pero la asesinó o no?, (preguntó García con autoridad).
-¡Y no sé…!, ¡yo no lo vi!…¡¡pero salió corriendo!!
- ¡Pero no se puede decir que sea culpable! (sentenció García, haciendo honor a su transparente trayectoria).

El Oficial Etter salió del cuarto, luego de revisar el cadáver de Vivianne, se dirigió hacia García y Noble, quienes se separaron para no despertar sospechas.

-¿Cómo ocurrió? Preguntó mirando serenamente a Canuto.

García se interpuso arbitrariamente entre los dos y dijo: -¡Fue, fue el pensionista de la habitación 305!…¡yo lo vi!, vi cuando le soltaba el cuello…si, ¡fue el vendedor..!!! ¡Fíjese en estas cartas! (Exclamó sacando un mazo del bolsillo trasero del pantalón)...¡Fíjese...¡es magia negra!.. ¡Acá está la calavera!…¡y que me dicen de este pajarillo muerto, lleno de joyas!
-¿Qué es eso?
-¡Lo encontré en la habitación del extranjero... evidentemente practica el satanismo! (Afirmó, mientras derramaba unas lágrimas ante sus sorprendidos interlocutores).

García no se animo a mirar a los ojos atónitos de Canuto, y pidió permiso al Oficial, para sentarse en la barra del bar.

-¡¡Vaya, vaya que ya lo alcanzo!! (le dijo el Oficial Etter con tono comprensivo). ¿Y Usted donde estaba? le preguntó a Canuto.

-¿Yo?…¡yo duermo muy temprano!…estaba en la cama. Contestó Canuto Noble, quién sintió que el gesto fraternal de su jefe, le sacaba un enorme peso de encima, al haber decidido cargar con la responsabilidad de la acusación.

García aguardaba en el bar, apretando el cuello de la botella de grappa, con la otra mano se fregaba los ojos y pensaba. ¡No le alcanzó con cogerla…la tuvo que matar!!! Grigu lloraba como un niño, en minutos, todas las ilusiones, todas sus esperanzas se habían destrozado.
XIII
Cuando Podestá llegó a la fosa....había empezado a nevar copos teñidos de oscuridad; Miguel sintió que el mismo cielo lo castigaba y empezó a correr tomado de
la baranda circular que lo separaba del pozo profundo y oscuro como un aljibe. No vio a los osos que día a día alimentan la curiosidad de los turistas; le costó distinguir los troncos volcados en el piso, el piletón donde nadan los animales, y las entradas a las cuevas.


Como un niño travieso se trepó a la baranda y miró hacia abajo antes de saltar, se balanceó como si estuviese sobre el árbol de mango de la casa de la abuela, y se soltó, volando en un viaje interminable. Aterrizó su sobrepeso sobre su tobillo izquierdo, y cayó de boca sobre el arenal pedregoso. Desde el piso vio a dos osos ocultándose en las cuevas. Tuvo miedo y sin moverse comprobó que era imposible trepar los cinco metros de muro que lo rodeaba. Se arrastró hasta un árbol seco que se encuentra en el medio de la arena, se puso de pie con mucha dificultad y se aferró a las ramas, como si fuesen muletas. Empezó a sentir que el frío lo estaba inmovilizando, mientras los copos le daban el aire de un muñeco de nieve.

Tenía los ojos duros, vigilantes, rojos de furia e histeria cuando reconoció al oso asesino saliendo de la cueva; era enorme y solitario, de caminar pausado y determinado a enfrentarse con el intruso. “Es el Jefe” (pensó) y se volvió a orinar; el hilo tibio descendió acariciando su pierna herida.

-“Hijo de puta!!!...¿Asesino...asesino!!!, (gritó, intentando justificar su presencia vengadora en el lugar).

El oso se paró en dos patas mostrando las enormes garras; Podesta alcanzó a verle la mirada hueca, y comprendió que estaba por perder la partida. En plena y desesperada confusión, estiró la mano pensando tocar al Druida… No hubo más respuesta que la sirena de una patrullera que llegaba al sitio para atrapar al sospechoso. Los policías gritaron “Quédese quieto...no se mueva”.

-Te ví, yo sé todo, yo te vi…¡Eres el diablo disfrazado de oso!.

El animal caminó hacia Miguel Podesta, como el verdugo que llega a cumplir su tarea; gigantesco e imperturbable se elevó sobre el extranjero herido. Los policías apuntaban con sus armas, ayudados con sus linternas.

-“Asesino, asesino!!! Seguía gritando. Envalentonado por la presencia de otros humanos.

–“Nadie te va a salvar, así como nadie salvó a Alejandra …estoy harto de holocaustos de carneros y de grasa de novillos cebados…la sangre de los toros, corderos y machos cabríos no me es grata. ¿Quién os ha pedido que vengáis a pisar mis atrios?” Le dijo el oso explicando lo inexplicable, luego le aplastó el cráneo con la piedra que escondía en sus garras.
XIV
La prensa relató el intento de suicidio de un extranjero en la Fosa de los Osos,... “quién posiblemente atormentado por el horrible crimen cometido, optó por buscar la muerte en esa dramática forma, ante la mirada asombrada de los agentes de la Policía, que nada pudieron hacer, debido a la falta de luz y a la tormenta de nieve que se abatía sobre Berna”.

...“De haber disparado, podríamos haber matado al extranjero, sin herir al oso”, declaró el Oficial Etter a los periodistas.

El Berner Tagblatt, en su editorial dominical trajo a colación, lo acontecido en la década del cuarenta, cuando un súbdito británico en estado de ebriedad cayó en la fosa y salvó de milagro ante la agresividad del oso que le perdonó la vida. En esa oportunidad el guardia también optó por no disparar.

Ante la difusión pública del luctuoso suceso, la comuna de Berna invitó a una conferencia de prensa sobre el tema “La seguridad de nuestros ciudadanos y de sus osos”. El responsable de la Intendencia se limitó a recomendar “Prudencia a los turistas y público en general, además de advertir, que “El oso reaccionó como un animal que protege a los suyos y a su territorio…¿Podemos castigar a una bestia, por su reacción ante la in conducta de seres inteligentes?”. Finalmente concluyó con una expresión de deseo, “Es de esperar que el Señor Miguel Podesta se recupere del coma profundo en el que se encuentra, a fin de rendir cuenta ante la Justicia, y poder cerrar definitivamente el caso que tuvo como víctima a la Joven Vivianne Blickenstorfer-De Oliveira.

Rodolph Le Cerdat, dio por terminada la reunión, dejándose retratar frente al escudo de la ciudad, en el cual el oso negro sonreía sin disimulo, exponiendo obsceno su arrogante pene rojo.

Publicado por Esteban en 18:59 0 comentarios Enlaces a esta entrada
El amor del gato y la mosca.
Podría ser un elefante o un gato siamés, de todas formas, llamaba la atención el modo en que atrapaba moscas mientras descansaba en la rama de su árbol favorito... un helecho.
Sería algo monótono describir alguno de sus hábitos, pero lo que siempre llamó mi atención, fue la forma en que miraba, ¡ talvez por sus ojos de serpiente y felino!, ¡no sé!, pero de lo que no puedo arrepentirme, fue de haber intentado hacerle el amor.

No fue fácil acercarme, y superar su atento y disimulado control de las cosas, mientras se relamía los amplios cachetes de tono verde azulado, adornado por aureolas de plumas amarillas. Apenas adivinó mis intenciones, empezó a gemir para disimular su excitación; cuando tuve al espécimen a menos de dos metros, me di cuenta que su sombra enfriaba mi cabeza; un raro cosquilleo recorrió mi nuca, y ya nada pude hacer. Su brazo derecho se apoyó en mi hombro y sentí, como sus garras cortaban el saco de hilo comprado la semana anterior; me quise desprender, pero el gato siamés me enroscó el cuello con su trompa. Mis ojos latían tratando de escapar de sus órbitas... y tibiamente una gota de orín, descendió hasta mojarme las medias color habano.

No era la primera vez que me encontraba en algo similar, y opté por una situación salomónica... tratar de seducir a la bestia, hablarle, marearle, convencerle.
Le expliqué sobre la conveniencia de casarse, tener hijos, viajar, construir un hogar con bases sólidas, perfeccionarse en idiomas... poco a poco fui relajando el ambiente. Sus cientos de kilos se transformaron en caricias, fue el instante en que cruzamos y entrelazamos nuestras miradas. Entonces sentí que la bestia se había vuelto cándida, ingenua y hasta algo estúpida. Opuestamente a esa situación, empecé a regular mi respiración, mientras mi rostro traducía firmeza... era yo, el ser temido que habría de domesticar con un acto amoroso, a aquella que fuera la bestia.

Di un paso al costado, o mejor... ella lo dio; incomprensiblemente, ambos flexionamos las extremidades inferiores para comenzar la ceremonia de apareamiento... fue un instante de duda interminable, en el cual vi, como de entre sus rojos labios, se desplegaban los diecisiete carnosos kilos de su lengua, mientras con romántico gemido, me dijo, “ Devórote otra vez mosca mimosa”.
Publicado por Esteban en 18:36 0 comentarios Enlaces a esta entrada
El plantador de amapolas.
Los plantadores de amapolas tienen sueños prolongados
Sueños en los que sus manos se liberan de las hojas aromáticas.
Sus cuerpos gachos, se alimentan con la esperanza de flamear en libertad.

En los pueblos sin tiempo ni mapas, nadie irá a rescatarlos.
Son castas perpetuas que se reproducen en forma de espiral.
Los hombres de amapolas, sueñan con beber su independencia y emborracharse en la abundancia.

Son hombres olvidados de Nepal, Barrio San Pedro y Florencio Varela, Sur del Gran Buenos Aires. Algún día, la suerte les puede bendecir, tal vez el señor les conceda un animal para el sustento y para transportar sus sueños.

--**--

"Yo, nací en la periferia de la periferia, donde los planetas giran como trompos caprichosos en las manos de un niño, desde allí, un día llegaré a reinar. Los hombres de lenguas extrañas me construirán un altar, ellos me ayudarán a encontrar la bestia liberadora con la cual habré de conquistar".

Maradona, 6/6/1973
Los sueños y la Libertad
Libre de mi mismo y de Dios, di rienda suelta a mis instintos... (a algunos).
No fue fácil descender entre los cañones montañosos del Himalaya,
en cuyos pétreos murallones se concentran no solo las aguas del otoño,
sino las energías positivas del tiempo.

A pesar de la suavidad del vuelo a ras del piso, fui arañado impiadosamente por los arbustos espinosos del desierto, de cuyas ramas secas y sedientas, brotaron rubíes y esmeraldas vegetales, al nutrirse con mi sangre espesa.
Era un sitio mundano, poblado de hombres cuyos rostros denotaban una avanzada demencia religiosa. En ese lugar afable, podría saborear desde perros acaramelados, hasta almas solitarias.Allí se produciría el contacto con el animal que me transportaría, hasta la más deseada de las mujeres.

Como parte de la fatalidad y a consecuencia de unos ronquidos obscenos y bestiales, llegué hasta un horno de ladrillos que fuera acondicionado como establo para animales domésticos; grande fue mi sorpresa al descubrir un elefante aromático, atrapado en su propia inmensidad.
Si bien no podría reproducirme con él, éste se transformaría en mi confidente y protector.

Durante los años de peregrinar había tenido oportunidad de contemplar, desde manadas salvajes, hasta bestias circenses con olores frutales . Fueron cientos los que vi, pero ninguno tan atractivo como "Hazme Feliz"; así le llamaban sus dueños.

Pasaba el día revolcándose en un chiquero y bañando en barro las casas del vecindario. Hasta yo, Prakash, Feliciano de los Angeles Zapata "el elegido"... (según me llamaban los plantadores) recibí un poco de su inmundicia. No era el típico elefante de trabajo, en todo caso se parecía a un animal que había adquirido ciertos vicios en los fumaderos de opio... no basaba mi sospecha en su mirada extraviada, sino en la fragancia de su respiración. Por más que quisiese, "Hazme Feliz" no podría ocultar su encanto, producto de años de convivencia con Suchitra. El había sido el animal preferido de la princesa, bajo cuyas patas recibieron castigo quienes la desearon sin merecerla.

A pesar de su vejez, era innegable la imagen altiva y orgullosa del paquidermo... de su gris claro mezclado con marrón, surgían altivas sus orejas arcillosas. Con dedicación y afecto, le enseñé a alejarse del hábito del chiquero, para lo cual le hice construir un templete inspirado en una clásica construcción de zoológicos urbanos; cuyas paredes fueron recubiertas con frescos bucólicos, gracias al ceremonioso trabajo de dos panaderos, ahora dedicados a la albañilería.

Por momentos, "Hazme Feliz" me hablaba y me contaba los deseos intensos que Suchitra le había confiado...en otros instantes me preguntaba con desparpajo, cuanto había pagado por él a sus anteriores dueños; yo hacía silencio, y prefería no pensar en el motivo que me llevó a cambiarlo por las lágrimas de oro que generosamente la luna derramó sobre mí, en una noche de explosiones celestiales.


CUATRO Y VEINTICINCO DE LA MADRUGADA

Tal vez hayan sido instantes, o quizás meses, los que dediqué a la contemplación de mi inversión, "Hazme Feliz" escondía en sus arrugas, las líneas que trazaban un futuro glorioso, él, sería quien me permitiría ver desde su lomo, las indecencias ocultas tras las grandes murallas del palacio del maharazá; con él atravesaría sus puertas para imponer mi voluntad y casarme con Suchitra.

Estaba determinado a lograr lo deseado, porque por sobre todas las cosas, siempre confié en la justicia...yo no sería uno más en morir bajo las patas de un elefante, por la sola osadía de mirarla y mucho menos a causa de mis tiernos deseos juveniles.
Tal vez el mismo "Hazme Feliz" haya sido el autor de los crímenes...y tal vez esa duda me haya generado casi tanto interés en él, como en la princesa. ...esa mujer indescriptible a la que por momentos parecía necesitar tanto como a la respiración, y a quien solo conocía por precisas descripciones de sus sirvientes, bípedos frugívoros, narcotizados hasta la idiotez, con el principesco aroma vaginal, que escapaba a los cortinados que protegían sus baños al atardecer.

Suchitra amaba ser bañada con aceites, teniendo cuidado al elegir a las más bellas cortesanas, quienes con esmero y delicadeza deberían untarle los senos... marrones como el Ganges y duros como su corazón.
Ella conocía las debilidades que provocaba tanto en hombres como en mujeres, lo que aprendió a explotar potenciando su encanto con los aprendizajes de la danza y la práctica del Kamasutra. Cuando el palacio olía a jazmines, significaba mucho más que la quema de inciensos, ya que respondía a la ceremonia de seducción de la princesa, quien ataviada con túnicas de oro, flotaba sobre el piso dejándose penetrar por el humo blanco que lamía sus labios, el pubis y las entrañas. Ella era tibia y generosa en su mirada, generadora de locuras que en más de una ocasión desvanecieron al marahá.


--------------------------------------ENVIDIA -ANIMAL---------------------------------

Me avergonzaba de envidia al pensar que la princesa compartía sus juegos y su desnudez con mi paquidermo, quien con indisimulada malicia, describía la forma como la empujaba a un estanque de camalotes, para luego tomarla de la cintura y lanzarla al aire para volver a recogerla y depositarla sobre las fauces de un dragón de mármol cuyos ojos parecían vivir.
-¡Hazme Feliz!, (gritaba la princesa) y el animal bañaba con un chorro violento de su trompa, las nalgas de mi futura esposa.

A cambio de esos relatos, me exigía golosinas y a cambio de las golosinas, yo le exigía me dejase dormir sobre los serpenteantes huesos de su columna, como si ella fuese la delicada espalda de Suchitra.
Durante el descanso, en silencio y con alevosía le olía la trompa,... ¡excitante!; entre pensamientos y caricias, recorría sus dos mil kilos y me alucinaba con las palpitaciones de su inmenso corazón.
Desde la distancia, me acompañaban cientos de curiosos, cuyas cabezas prolijamente alineadas sobre la pared medianera, brillaban como pedazos de vidrios multicolores.

Un día ocurrió un inexplicable suceso; tal vez la apatía o la ciclotimia, hicieron que me viera dominado por un sentimiento de "odio repentino", no podría precisar si fue dirigido a "Hazme Feliz" o a mí mismo...

Con profundos arañazos rompí mis uñas en su lomo y le saqué un gemido de espanto. Accidentalmente, capté en su mirada perturbada y marrón, los crueles ojos del Marahá. "Hazme Feliz" reaccionó escapando ruidosamente de mi incomprensión, y me tuve que tirar a un costado para no morir aplastado.

Esto animó a los espectadores que reposaban en la pared, quienes reventaron la tarde con estruendosos alaridos. Se pasaron horas con la expectativa de volver a gozar de un espectáculo similar, pero el cansancio y el sol fueron restando cabezas.
Entre ellas, una permanecía inmutable.

Los primeros días fui indiferente, pero sus murmullos, como pesadas gotas, golpeaban rítmicamente en mi nuca. No podía imaginar quien sería el que osaba molestarme, hasta que un día, "Hazme Feliz" me confesó con su aliento caliente ...

- ¡Es el Marahá que viene por tí!

Llegué a pensar que sería un demonio, que esperaba la oportunidad para devorar mis ilusiones. Por las noches rezaba para que nunca más volviera, pero con cada amanecer, irremediablemente estaba allí.
Tuvo que pasar cierto tiempo hasta lograr acostumbrarme al intruso, y al atreverme a observarlo sin disimulo le pude decir...

- ¡Tu rostro no parece el de un marahá¡...-Tus fosas nasales son como abanicos chinos, tus ojos grises son de gato callejero, tu nuez de Adán, es una manzana verde y ácida, y tu aliento a tierra reseca, delata los vicios de una persona sin esperanzas.

-Mis ojos de gato callejero, alumbran más que la oscuridad de tus pupilas...mis fosas nasales sufren al olerte.....

Tal fue la irreverencia con la que me habló, que sentí verguenza ajena...al menos creo que se decía así... hubiese querido reflexionar más tiempo pero me interrumpió.

.- Cuando uno es lo más bajo de la evolución humana no tiene de qué sentir verguenza.
- ¡No te entiendo!...
.- ¿Acaso tu conoces el gusto de los cigarros que fuman en el palacio?
.- Sé de su aroma a chocolate.
- ¿Y como lo sabes ?...si no eres más que un vago.
- Si no te comportas respetuosamente, introduciré todos los cigarros del mundo en los orificios de tu cuerpo.
- ¡Deja de hablar tonterías!...finalmente, para ti la princesa no es más que un espejismo... lo tuyo no es más que un sueño a punto de terminar...mírate en el reflejo de algún charco y no verás más que un anciano prematuro, mírate la boca y cuenta tus dientes, mírate las
costillas a punto de romper tu piel...
- ¡Di lo que quieras, nunca podrás satisfacer a la princesa como yo lo haré!...(grité con lo que me quedaba de voz).

Di un paso al costado, y con la parsimonia característica de un jefe, desenvainé mi sacacorchos de acero, lo alineé con su nariz, y se la descorché haciéndola desaparecer como por arte de magia.
Reconfortado con mi actitud, sentí la necesidad de la compañía de "Hazme Feliz".... simplemente para observarlo.


CUATRO Y TREINTA DE LA MADRUGADA

El resplandeciente mes de febrero, evaporaba la sangre de mi víctima que humedecía mis pies..... temí por mi elefante, su pereza me exasperaba, ¡ese sería el motivo por el que no salía del templo!. Por eliminar dudas, atravesé el jardín para llegar a su sombreado refugio; el aire se volvió fresco y escaso en la paz de la siesta. En vano revisé el piso, tratando de descubrir sus huellas en la oscuridad. No había nada... "Hazme Feliz" no estaba.

Con serenidad, salí a la intemperie intentando comprender. Recorrí cada rincón de la fortaleza;... no había puertas ni murallas, era difícil diferenciar el interior del exterior. Dudé, estar dentro o fuera.... ¡ tal vez se habría escapado!
Su ausencia sería el sin sentido.
¿Qué sería de Suchitra? ...¿qué sería de mi?
Sentí vergüenza y me consumí como un perro que encuentra su rincón, al comprobar que ni el mayor de los esfuerzos traería a mi memoria, el rostro de la criatura que se me había perdido en los laberintos del inconsciente.
Aunque no lo quisiese, estaba despertando.
EL AÑOSO CUERPO DE PRAKASH

Con hambre acumulada por generaciones, di un salto y me incorporé, estirando los músculos, que como secas y abandonadas plantas trepadoras se me enredaban en los huesos. Había sido una larga noche, el sol comenzaba a teñir las nubes que ocultaban las últimas estrellas, respiré refrescando mi cuerpo aún adormecido, arrancándole el néctar a las diminutas gotas del rocío. Me moví con discreción para no despertar a quienes dormían sobre el suelo... Caminé unos pasos hacía la parte más alta de la colina, desde allí, solo vi el cielo rosado por los pétalos de las amapolas, no había rastros de palacios, ni templos ni animal alguno.

El aroma de las masas de arroz quemándose sobre una piedra ardiente, me ubicó en el preciso espacio cósmico de mi pertenencia. Me apresuré a tapar el pozo en el cual había defecado, rellenándolo con lo que quedaba de mis sueños; confié en enterrarlos por última vez, en lo más profundo de mi pueblo sin tiempo, esperando convencido, que algún día, alguien vendría a rescatarme.
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