vendredi 30 juillet 2010

""Memorias de un muerto, el viaje sin retorno de Amado Bonpland", en la B.N. de Buenos Aires





Ch'amigos bonplandianos,


tengo el agrado de invitarlos a todos el lunes 09 de agosto, en la sala Augusto Raúl Cortázar*a, de la Biblioteca Nacional de Buenos Aires, a las 19h, a la presentación de mi primera novela:


Se trata de las primeras memorias apócrifas de Amado Bonpland, el gran explorador francés del XIX, nacido en 1773 charentés como yo y muerto correntino en 1858, después de haber recorrido gran parte de América Latina, primero con Alejandro de Humboldt y luego solito, y a los cuales bien se los puede considerar como los RE-DESCUBRIDORES*b de este maravilloso continente...

Eric Courthès

*a: gran folklorista argentino, nacido en Salta en 1910 y muerto en BSAS en 1974.

*b: según su gran amigo, Simón Bolívar

vendredi 23 juillet 2010

"L'exhumation de Bolívar par Chávez", par Venezuelatina





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Chávez et Bolívar : unis jusque dans la mort?
Filed under: Historique, Insolite, Politiquement incorrect by Jean-Luc Crucifix — Un commentaire
22 juillet 2010
Hugo Chavez et Simon Bolivar

Sous l'œil de Bolívar...

Spectacle inhabituel à la télévision vénézuélienne la semaine dernière : l’exhumation des restes de Simón Bolívar depuis le Panthéon national. Moment de gloire pour certains, profanation pour d’autres : une fois de plus, les Vénézuéliens se sont divisés en deux blocs antagonistes et irréconciliables.

L’opération avait été commandée par Hugo Chávez lui-même. Qu’est-ce donc qui a poussé le président à faire exhumer le corps du Libertador, 179 ans après sa mort? Pour tout dire, cela fait un bon bout de temps que Hugo Chávez avait cette intention. À plusieurs reprises, il a lancé l’idée que Bolívar a été assassiné. Dans un discours de décembre 2007, il émettait publiquement des doutes sur l’authenticité des restes qui se trouvaient au Panthéon et demandait leur exhumation pour les analyser avec les outils scientifiques du 21e siècle. Mais on en était resté là.

Mort lente ou assassinat?
Hugo Chavez et Simon Bolivar

Une relation particulière

Ce qui a précipité les choses, c’est une recherche récente menée par le docteur Paul Auwaerter, un médecin spécialiste en maladies infectieuses de l’Université Johns Hopkins. Sur base de la littérature décrivant les symptômes qui ont précédé la mort de Simón Bolívar, le Dr Auwaerter est d’avis que le Libertador n’est pas mort de tuberculose -comme l’affirme l’histoire officielle- mais bien d’ingestion d’arsenic.

Le chercheur penche plutôt pour l’hypothèse d’une mort lente naturelle (l’arsenic en petites doses existant à l’état naturel et étant par ailleurs utilisé comme curatif par la médecine de l’époque), mais il n’écarte pas tout à fait pour autant la possibilité d’une mort par empoisonnement. Il conclut en disant qu’une exhumation du corps et une analyse des tissus et des cheveux pourraient apporter des éclaircissements sur les causes réelles de la mort du Libertador.

Équipe muldidisciplinaire

L’occasion était trop belle pour Hugo Chávez. Au Venezuela, une équipe scientifique et technique, formée d’historiens, de médecins légistes et de spécialistes en ADN, a été mise sur pied. L’opération d’exhumation s’est déroulée dans la nuit du 15 au 16 juillet : ouverture du catafalque, prélèvement d’échantillons pour mener des tests aux rayons X et d’ADN, tomographie du crâne afin de réaliser une reconstruction faciale de Bolívar, etc.

À une heure du matin, Hugo Chávez commente sur Twitter :

Hola mis amigos! Que momentos tan impresionantes hemos vivido esta noche!! Hemos visto los restos del Gran Bolívar! [Salut mes amis! Quels moments impressionnants nous avons vécu cette nuit!! Nous avons vu les restes du Grand Bolívar!]

Puis :

Confieso que hemos llorado, hemos jurado. Les digo: tiene que ser Bolivar ese esqueleto glorioso, pues puede sentirse su llamarada. [Je confesse que nous avons pleuré, que nous avons juré. Je vous le dis: ce doit bien être Bolívar ce glorieux squelette, car on peut sentir sa flamme.]

Parallèle historique
Hugo Chavez et Simon Bolivar

Une certaine vision de Bolívar

Les résultats de l’exhumation seront rendus publics et un documentaire sera réalisé. Il reste à espérer que prévaudront les évidences scientifiques sur les pressentiments d’Hugo Chávez.

Car cela conviendrait sans doute au président bolivarien de trouver en Bolívar un héros victime d’assassinat, un martyr de la cause latino-américaine. Cela tracerait un furieux parallèle historique entre son modèle source d’inspiration et sa propre personne, alors que, selon ses propres dires, lui aussi est constamment menacé d’assassinat. De quoi l’assimiler au héros et au martyr, cette figure toujours populaire parmi les foules.

Présence de la mort

Au fond et au bout de tout cela, il y a la mort : le culte à la mort, qui n’est jamais loin de la vie en Amérique latine. Cette sorte de flirt constant avec la mort, auquel la politique elle-même ne semble pas pouvoir échapper.

Exhumation, arsenic, assassinat : tout, dans cette histoire, ramène à la mort. Jusqu’au slogan en vigueur dans la république bolivarienne d’Hugo Chávez, qui fut prononcé à maintes reprises durant la macabre opération : Patria socialista o muerte!

________________________

Images de l’exhumation du corps de Simón Bolívar, sur fond d’hymne national :

Lire aussi :

* Simón Bolívar à toutes les sauces, ou comment la figure de Bolívar a été utilisée politiquement depuis sa mort jusqu’à nos jours.
* Simón Bolívar et Britney Spears : une lecture du roman de Gabriel García Márquez, Le Général dans son labyrinthe, sur les derniers mois de la vie de Simón Bolívar.

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Mots-clefs :Amérique latine, Chavez, chavisme, histoire, Hugo Chavez, mort, Simón Bolívar, Venezuela
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1 Comment:

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Eric Courthès
23 juillet 2010 à 6:57

Impresionante!!!

Y lo más importante, porque todo lo demás es puro pretexto para usar a Bolívar de vitrina del poder dictatorial de Chávez, es la fina relación entre muerte y vida que estableces al final…

América Latina es el Continente de la Muerte, no asusta a la gente sino que la fascina…

En lo mismo estoy con mi última-primera-última novela:

« Memorias de un muerto, el viaje sin retorno de Amado Bonpland », Asunción, Servilibro, junio de 2010,

http://www.servilibro.com.py/resultado_busqueda.php?titulo=%23&id_categoria_libro=0&autor=Eric+Courth%E8s&descripcion=%23&buscar=Buscar

Un abrazo desde Paraguay.

Eric Courthès
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samedi 3 juillet 2010

Ediciones del Copista | Colección Fénix | 2009 | 440 pág. Llenos de vida | John Fante por J. Martínez



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Poesías Completas | Emma Barrandéguy
por Juan Fernando García

Cada tanto, entre tanta novedad libresca y el fárrago de editoriales de variado tamaño que pueblan el estante de la poesía argentina contemporánea, aparece una perla: Emma Barrandéguy, poeta provinciana –tal la feliz denominación de Laura Estrin–, a quien la lejanía del Centro había vuelto invisible. Emma Barrandéguy, que ha escrito con el pulso de sus aguas, de su paisaje, de sus tiempos, tiene hoy su obra poética completa, a tres años de su muerte, y este rescate, asumido en el riesgo editorial, lo vuelve un feliz acontecimiento.

En diciembre de 2002, María Moreno presentó en el Rojas a una escritora entrerriana casi desconocida, que presentaba una novela autobiográfica escrita en los años 50. Nacida en 1914, llegó de Gualeguay a Buenos Aires, trabajó en el mítico diario Crítica de Botana y fue secretaria de su esposa, Salvadora Medina Onrubia (que bien merece otro capítulo), la abuelita del genial Copi. Días de turbulencia erótica se cuentan en "Habitaciones". Algo de su vida particular se cuela en esa prosa. Y para algunos más informados, un lazo cercano con un coterráneo insoslayable: Juanele Ortiz. De esa unión da cuenta un bello poema fechado en 1947, “El río”: “Y así le doy la mano a Juan Ortiz, poeta,/ río con tantas voces distintas para amarte.”

La reunión de su obra poética (impecable trabajo de Irene Weiss), merece una celebración: por estas páginas de períodos tan diversos (años 30, 1964, 1986, 1991, más muchos inéditos de esas fechas), Emma Barrandéguy se ubica en medio de un canon eminentemente masculino y transita –en época y en lírica– el mismo camino de la poesía social que brilla en los versos de Tuñon y otros que van a dar simiente a una línea indeleble de nuestra literatura histórica. Pero eso lo reponemos ahora, cuando acomodamos la biblioteca y aparece con esa estatura. Roja flor de versos de tiempos difíciles, entreguerras, camaradas y proletariado. “Vladimiro Ilitch, el de las claras palabras/ y la potente voluntad”. Porque la puerta de ingreso son esos poemas políticos que volverán en los inéditos y en medio, el camino de una mujer que va –central y periférica– a hilvanar una voz particular. Porque si bien aquellos poemas de los años 30 se tornan nostálgicos, marcan un comienzo, una novela de aprendizaje, que en la segunda etapa –entre los 60 y los 80 al presente– encuentra una madurez que la vuelve prístina, firme en sus elecciones rítmicas, resuelta. Una reverberancia en clave amorosa, poemas pulsados con tecla de raíz erótica, con cierto pudor y cierto desparpajo, alejada de cualquier vitalismo y cerca sí, de la elegía vital.

Es un descubrimiento, sí. Es pura celebración de la Poesía.

Ediciones del Copista | Colección Fénix | 2009 | 440 pág.
Llenos de vida | John Fante
por J. Martínez

Un escritor de guiones de Hollywood vive con su mujer, embarazada por primera vez. El piso de la cocina cede ante la furia de las termitas. Es entonces cuando John Fante, el personaje creado por John Fante, decide recurrir a su padre, albañil de profesión. Para convencer al viejo Nick Fante, viaja a su pueblo natal, en el que viven sus padres desde el comienzo de lo tiempos. Calcula las palabras con las que encarará el pedido, calcula cómo presentarse a su madre, quien tiene la costumbre de desmayarse en cada visita de sus hijos. En ese viaje, en estos trazos, el escritor John Fante construye una novela cuya apariencia es mucho más llana que sus profundidades. Con un humor ácido y sin concesiones, con una pluma ágil y una lengua directa, sin por eso dejar de ser poética, nos empuja a querer seguir sabiendo qué será de ese John Fante personaje y su devenir familiar.

Llenos de vida está decorada con un puñado de personajes de reparto que el escritor John Fante tan bien conoce y maneja: la madre del JF personaje; el guarda del tren y el cura que trata de convertirlo al catolicismo, siguiendo los pasos de su esposa Joyce, son una suerte de santísima trinidad con la cual se pone en juego (y en tela de juicio) los valores morales de la sociedad norteamericana, el valor de los libros pedagógicos sobre el embarazo, el catolicismo... La caída del piso es una advertencia, una pincelada, una metáfora sobre los endebles cimientos de la sociedad norteamericana, en pleno auge del american way of life. Como frutilla del postre, el escritor juega con la metaficción al ponerle su nombre al personaje de la novela y abre, de ese modo, el durazno de la curiosidad que suele rodear las obras literarias, para quienes buscan en sus contenidos los trazos biográficos de su autor. Llenos de vida no es una novela costumbrista, es un retrato crudo y realista de los años que narra.

Anagrama | 2008

Discriminando
por Andrea Barone

En esta época y desde diversos lugares se reitera, casi como un mandato que indica la posición correcta, debida: no hay que discriminar. Como si fuese uno de los pecados más graves de una nueva versión, no menos religiosa, de la igualdad, del hermanamiento, se nos demanda que no discriminemos. Pero, básicamente, discriminar es elegir, escoger, hacer una diferencia (sin juicios de valor ni morales de por medio, sin injurias ni ofensas), lo que implica que en esa elección, incluso sin saberlo, estamos comprometidos, implicados, parcializando, recortando alguna parte de algún alguien o de algo, para armar un buen menú.

Es necesario que la igualdad de derechos, algo sumamente importante, no nos enceguezca respecto de las asimetrías, de lo fundamentalmente disimétrico, que es una de las condiciones del enriquecimiento. Es preciso no quedar a merced de las relaciones globalizadas del siglo XXI, un cambalache menos artesanal y más tecnológico, que nos pretende iguales, sin diferencias entre uno y otro, entre esto y lo otro. Globo, burbuja englobante que nos redondea hermanándonos en la ilusión de un todo posible, accesible, compartible, homologable, intentando borrar las diferencias, entre el erotismo y lo obsceno, por ejemplo, con los consecuentes costos que ello conlleva.

Articulado a una ética es posible hacer un buen uso de lo que no es posible de igualar, de las no coincidencias, de lo imposible de conciliar, y quizás sea ese uno de los mejores modos de discriminar.

Poemas | e. e. cummings

5
quiero mi cuerpo cuando está con tu
cuerpo. Es una cosa totalmente nueva.
Los músculos mejor y los nervios más aún.
me gusta tu cuerpo. me gusta lo que hace,
me gustan sus modos, me gusta sentir la espina dorsal de tu cuerpo y sus huesos y la temblorosa
lisurafirmeza y lo que he de
una vez y otra vez y otra vez
besar, me gusta besar esto y aquello de vos,
me gusta, acariciando despacio la, vibrante pelusa
de tu eléctrica piel, y lo-que-es llega
sobre la carne separada... Y ojos grandes migas de amor,
y posiblemente me gusta el estremecimiento
del debajo de mí tú totalmente nueva



En algún lugar...

en algún lugar por donde nunca anduve, afortunadamente más allá
de toda experiencia, tus ojos tienen su silencio:
en tu gesto más frágil hay cosas que me abarcan,
o que no puedo tocar porque están demasiado cercanas

tu más leve mirada me descerrará fácilmente
aunque me hubiera cerrado como dedos,
me abres siempre pétalo por pétalo como la Primavera abre
(tocando hábilmente, misteriosamente) su primera rosa

o si tu deseo es cerrarme, yo y
mi vida nos cerraremos muy hermosamente, de repente.
como cuando el corazón de esta flor imagina
la nieve cuidadosamente cayendo en todas partes;

nada que hayamos de percibir en este mundo iguala
el poder de tu intensa fragilidad, cuya textura
me somete con el color de sus países,
representando muerte y para siempre con cada respiración

(no sé qué hay de tí que se cierra
y se abre; sólo algo de mí entiende
que la voz de tu ojos es más profunda que todas las rosas)
nadie, ni siquiera la lluvia, tiene manos tan pequeñas

La maldad de escribir | María Negroni y Silvia Bonzini
por Claudia Hartfiel

¿Quién no ha sospechado alguna vez que la palabra ‘antología’ esconde algún secreto, de esos que iluminan y ensanchan el mundo? El antologador o antólogo debería conocer ese secreto para llevar a cabo su tarea con fidelidad. Sin embargo, alguien que poseyera un don especial, una fina intuición, podría llegar a ‘antologar’ correctamente, dado que es un verbo inexistente en los diccionarios españoles: debería inventar su razón de ser cada vez .

¿Acaso es siempre ostensible el criterio de quien recoge flores? Como, llegado el caso: “juntaré solo flores azules”, o “vendrán conmigo las más solitarias”. Considerando que de eso se trata realizar una antología (del griego, anthología, formada por ánthos: ‘flor’ y légein: ‘escoger’, ‘recoger’), y a partir de criterios que los lectores descubrirán en carne propia, María Negroni y Silvia Bonzini armaron su ramo: La maldad de escribir. 9 poetas latinoamericanas del siglo XX.

Las 9 elegidas, ¿escriben para enfrentar así el mundo que no las dice o deshilachan y reagrupan palabras para conjurar esa maldad del escribir que no las suelta? El enigma y la invitación a develarlo son planteados desde el título, el prólogo y los ensayos preliminares por las antologistas María Negroni (nacida en 1951 en Rosario, Argentina; ensayista, novelista, traductora y poeta) y Silvia Bonzini (novelista, poeta y psicoanalista, nacida en Buenos Aires).

En esta publicación que vio la luz en febrero de 2003 allá tan lejos, en Montblanc, Tarragona, España, por Ediciones Igitur –a partir de un interés editorial por difundir voces de todas partes del planeta, pero especialmente de mujeres–, las latinoamericanas y poetas Cristina Peri Rossi (Uruguay, 1941), Olga Orozco (Argentina, 1920-2000), Ana Cristina Cesar (Brasil, 1952-1983), Fina García Marruz (Cuba, 1924), Blanca Varela (Perú, 1926), Marosa di Giorgio (Uruguay, 1934-2004), Elsa Cross (México, 1946), Cecilia Meireles (Brasil, 1901-1964) y Amelia Biagioni (Argentina, 1918-2001) dejan que sus flores, sus voces, sus secretos se encuentren con quienes abren estas páginas. Y sin duda habrá efectos, porque estas poetas susurran o hablan o gritan, sin dar lugar al silencio o a la indiferencia: la textura de sus versos hecha voz en la cabeza del lector, por mérito de su arte, logra que se ponga al menos en duda el fracaso de arrancarle al idioma lo inexpresable. Estas mujeres se las arreglan para que entre sus líneas quebradas se escape el mundo, con todo su esplendor y escoria.

Las antologistas han tenido el buen gusto de recoger –tanto en los estilos como en los temas– flores variadas y exquisitas, como si la diversidad poética femenina replicara la de la naturaleza latinoamericana. Como ante estos exuberantes paisajes, es una experiencia fuerte el encuentro con este mundo, desatado por obra, gracia y desgracia de estas poetas: sus flores no escatiman perfume, pero tampoco espinas.

Quien se anime a entrar en estas páginas será tomado por entero en el placer que otorgan estas mujeres, felices de ser acompañadas en sus travesías. Pero ni ellas ni las antologistas advierten que quien regresa de ese viaje ya no podrá volver a ser jamás el que partió. Alabadas sean.

Igitur | 2003

El baile | Irène Némirovsky
por J. Martínez

Hay números que no escriben una historia pero la inscriben: a 75 años de su primera traducción y a 52 del asesinato de su autora en Auschwitz, se reeditó El baile, un profundo y contundente relato bajo la apariencia de una situación cotidiana típica. La novela es recorrida por la tensión en relación a Lo Familiar de su tiempo: la distancia insalvable entre padres e hijos, la crianza en el encierro y el desapego característicos de los inicios del siglo XX. A medida que el lector se deja llevar por la pluma ágil e incisiva de Némirovsky, esa aparente simpleza cotidiana deja expuestos los mecanismos represivos que constituyen la esencia de La Sociedad. Allí se entrama Lo Familiar, que se urde con hilos que van desde el azar que provoca un giro –en apariencia– beneficioso (una fortuna inesperada, en este caso, producto de un movimiento en la bolsa de valores) hasta las frustraciones y diferencias entre ser espectador (asumir el rol impuesto por el poder familiar) o actuar tomando el control de la propia vida (subvertir el orden establecido). La autora hace uso de la vida de Antoinette Kampf para ir por un camino muy distinto al de los relatos iniciáticos: no hay una penetración del mundo adolescente en el mundo adulto, sino un acto del mundo adolescente que, mediante la venganza y la humillación a sus mayores, reubica a esos adultos que la expulsan, la niegan y la recluyen. En El baile, la venganza está ligada a la curiosidad sexual de la adolescente Antoinette: es consumada en el momento en que su institutriz se pierde en arrumacos con su amante y a la jovencita le es encargado el destino del baile que organizaron sus padres. El enfrentamiento frontal, la ruptura con el destino trágico parece ir a contramano de la vida de Némirovsky, quien escapó de la revolución rusa de 1917 por su condición de aristócrata y fue asesinada por los nazis por su condición de judía. El baile es un texto de lectura rápida y efectiva, como un golpe bien asestado.

Salamandra | 2006

Bonus track
por Juan Fernando García

Bonus Track 1
Si hablamos de poesía reunida, inevitable resulta mencionar el voluminoso tomo Tener lo que se tiene, de Diana Bellessi, que circula desde comienzos de 2009. Todos sus éditos, desde uno primero de 1974 hasta el último, que da título al libro. Tributo del mudo, Eroica, El jardin, Mate cocido, La rebelión del instante, para mencionar algunos, rebelan una de las voces de América, quien encarna la pequeña voz del mundo. Con una concepción ética de la poesía de ser con los otros, Bellessi es una maestra que une su voz al coro, pasado y presente. Para no caer en reduccionismos, diré que su poesía es política en el sentido más amplio. Y se torna imprescindible leer con pausa, releer, detenerse, para que la aventura de adentrarse en estas profundas aguas que van a dar un Delta, dé los frutos de la comprensión, destelle en los muchos sentidos que ella brinda.

Diana Bellessi | Tener lo que se tiene. Poesía reunida | Adriana Hidalgo | 2009 | 1226 pág.



Bonus Track 2
Cuando en septiembre se cumplan 20 años de la muerte de Francisco Madariaga, y los pequeños fastos de los suplementos culturales se animen con la efeméride, los curiosos sólo darán con algunos pocos libros de uno de los poetas más imponentes que ha dado la literatura del siglo XX en estas costas. Entre esos, Un palmar sin orillas, que editaron Javier Cófreces y Eduardo Mileo. La breve compilación –luminosa, lírica, fluvial– pide a gritos la aparición de una obra completa. Leído durante décadas en la huella del surrealismo argentino, nuevos lectores aportarán nuevas miradas sobre poemas extraordinarios, porque Madariaga es, al decir de Ricardo Zelarayán, un “hablado por la poesía” y como un mantra, resuenan los versos del “criollo del universo”, a quien le "sangra poesía por la boca”. Por suerte, su hijo Lucio Madariaga viene reponiendo muy buen material en www.franciscomadariaga.blogspot.com

Francisco Madariaga | Un palmar sin orillas | Ediciones en Danza | 2009 | 124 pág.

Delta
Poemas de Viviana Abnur y fotos de Anna Lee

ESTO NO ES UNA REVISTA presenta una selección de poemas y fotos del libro Delta, editado por Macedonia en el año 2009.







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El río y sus márgenes: Augusto Roa Bastos y João Guimarães Rosa Por Alai Garcia Diniz ( CNPq) Universidad Federal de Santa Catarina, Brasil





El río y sus márgenes: Augusto Roa Bastos y João Guimarães Rosa
Por Alai Garcia Diniz ( CNPq)
Universidad Federal de Santa Catarina, Brasil

Mirar el río hecho de tiempo y agua /
y recordar que el tiempo es otro río, /
saber que nos perdemos como el río /
y que los rostros pasan como el agua.
(BORGES, J.L)

Acercar a escritores como Augusto Roa Bastos y João Guimarães Rosa desde la metapoética del agua me invita a pensar "en las imágenes como modo de sobrepasar la realidad". (BACHELARD,1978,P.31). Esa inspiración viene de la epígrafe borgeana que reúne el tiempo al río y del aporte del escritor peruano José María Arguedas en El zorro de arriba y el zorro de abajo (1971) al referirse con pesar a la muerte de João Guimarães Rosa. A través de una novela agonística, diegeticamente desterrada y diaspórica, en un párrafo, Arguedas reflexiona sobre su necesidad de cultivar la relación con el "pueblo" y el carácter espontáneo de Guimarães Rosa en hacerlo:

Cómo se murió mi amigo Guimaraes Rosa! ...Guimaraes me hizo una confidencia en México, mientras yo me sentía más "deprimido" que de cotidiano, a causa de una fiebre pasajera. No he de confesar de qué se trata. Pero, entonces sentí que ese Embajador tan majestuoso, me hablaba porque había, como yo, "descendido" hasta el cuajo de su pueblo, pero él era más, a mi modo de ver, porque había 'descendido" y no lo habían hecho "descender". Luego de contarme su historia, sonrió como un muchacho chico. Ningún amigo citadino me ha tratado tan de igual a igual, tan íntimamente como en aquellos momentos este Guimaraes... (ARGUEDAS, 1969, p.27)

Augusto Roa Bastos

La revisión de una crónica con fecha de 13 de mayo de 1962 muestra, con el refinamiento que oculta para revelar, el grado de intimidad encontrado en los congresos de escritores y ese testimonio atrae otras aproximaciones de escritores brasileños a hispanoamericanos, tarea esa empezada, entre otros, por Augusto Roa Bastos a lo largo y sobre todo al fin de su vida. A partir de ahí indagar sobre las operaciones estéticas en las escrituras llamadas por Ángel Rama de transculturadoras me lleva a estudiar en ese ensayo específicamente la imagen del río en los cuentos "El trueno entre las hojas" de Augusto Roa Bastos y "A terceira margem do rio" de João Guimarães Rosa. Escritores esos apuntados como operadores de la transculturación me lleva a considerarlos en una red que puede servir para (re)articular algunos rasgos que caracterizan una y otra margen de los ríos que podrán encontrarse en distintas poéticas o seguirán paralelos. En esa medida, desde una enunciación transnacional, me pongo a construir algún puente entre las narrativas roabastiana y roseana alrededor de la peligrosa fluidez del agua como imagen.

Sin embargo, cabe acordar aquí dos marcos de la cultura latinoamericana entre fines de los años 50 y 60: la Revolución Cubana y el llamado "boom latinoamericano" que tiene su cumbre el año de 1967, con el premio Nobel otorgado a Miguel Ángel Asturias. Esos dos polos extremos formaron un hilo que unió de modo bipolar la política a la literatura. Mientras la recién revolución cubana calentaba la utopía en Latinoamérica, el movimiento de resistencia cultural a regímenes dictatoriales congregaba a escritores y críticos latinoamericanos a través de revistas como Marcha, Orígenes o también con encuentros de escritores promovidos bajo el impulso cubano que se nutría de la oposición a la política norteamericana de la Guerra Fría que con su una política autoritaria distribuía la violencia en América Latina. Sin penetrar demasiado en las discusiones sobre la nueva novela latino-americana que, mirando desde lejos, una vez más, se afirmaba como propuesta "orgánica" en una tradición de "ruptura' que recorría a artefactos y discursos de la vanguardia histórica, me acerco a los cuentos, no sin antes dudar de mi mirada comparativa que tantea en renarrar las fronteras culturales más fluidas o (in)tranponibles. De otra fuente corre el intento dispuesto a generar otros decires como la lección de Augusto Roa Bastos que escribió sobre tal movimiento de escritores, en 1986:
Guimarães Rosa

La nueva novela acuñó la fórmula: la literatura salvará a Latinoamérica. Por supuesto, el arrebato de esta embriaguez idealista no se realizo ni puede realizarse en los hechos siempre testarudos y poco permeables a las efusiones del Logos. ...la literatura no puede privilegiarse a si misma, entre las demás actividades culturales como el único médio idoneo de salvación. (ROA BASTOS, 1986,p. 136).

Al comienzo del siglo XXI, hay otras premisas que operan en el contexto cultural globalizado, sin embargo, se puede leer las ensoñaciones sobre el agua en los cuentos de Roa Bastos y Guimarães Rosa como prueba de que la imagen se consagra por su espejismo. Así, discutir respectivamente los cuentos "El trueno entre las hojas" y "A terceira margen do rio" a partir de la imagen del río por su recurrencia es la tarea que se propone este ensayo. Aunque la intención sea discutir a través de instrumentales de la literatura comparada la imagen del río en esos autores y desde dos contextos en que se fijan esas imágenes, hay que ubicarlas en sus propios márgenes como operación de cada autor y en cada cuento pues en literatura las cuestiones de realidad se subordinan al propósito literario de producir una estructura de palabras a partir de su misma razón y los símbolos se interligan en sus motivos. (FRYE, 1973:78).

EL TRUENO ENTRE LAS HOJAS (1959)
El trueno entre las hojas

En el primer fragmento del cuento de Roa Bastos hay dos imágenes que se procesan en simultaneidad: la máquina que retrata el ingenio cerrado después de la zafra y el río sin voz ( "No se oían las águas ni el follaje", ROA BASTOS, 1959, p. 225). Al principio la redundancia del silencio contrasta con el título del cuento que exalta el ruído (trueno). A continuación, la atmósfera tensa de calor se une en sinestesia al olor y al sonido: "el silencio parecia freirse con susurros ahogados y secretas resquebrajaduras." (ROA BASTOS,1959, p.225).

Rompe esa tensión el acordeón con la música "deshilachada" que asombra el espacio por no venir de un punto determinado y el río se transforma en caja acústica de lo imaginario al instaurar el diálogo entre el forastero y el viejo que atribuye a Solano Rojas (pasero e instrumentista) la melodía "fantasmal". Una vez que él ya se había muerto. --- El que toca agora e´su la´sánima. (p.225)

La música en el espacio líquido hace que todo cobre vida y según el narrador extradiegético, el río se encarga de ampliarla. Surgen personajes (la vieja, los crios, perros, madres) que se combinan al canto de un guaymingüe. Al apagarse las voces, la música silencia y solo queda el pájaro por un rato y la transformación del río "en ojo de la tiniebla cuyos párpados son los relâmpagos que suben y bajan" (ROA, 1959,p.225). El rio forma el espacio sinestésico donde ocurre la magia del pasero que retorna. El personaje sobrepasa la muerte. ¿Quién es Solano Rojas tal Cristo es capaz de resucitar?

Eso es lo que el segundo fragmento recupera: la memoria de Solano Rojas, cuya cátedra era la balsa sobre el río. Al volver de la prisión, después de ser el cabecilla de la huelga en el ingenio, regresa ciego y se convierte en pasero: atraviesa a la gente en el Paso Yasy-Mörötï, al tiempo que discursa en guaraní a los jóvenes.

Entre lo sagrado y lo político, el narrador fija la palabra de Solano a los jóvenes. De la exaltación utópica al tratamiento hagiográfico del protagonista, surge uno de los rasgos de la obra roabastiana en su primera fase. El río se convierte en espacio del ritual, templo sagrado que atraviesa el tiempo.

"Las ruínas también lo miraban con ojos ciegos. Se miraban sin verse, el rio de por médio, todas las cosas que habían pasado, el tiempo, la sangre que había corrido, entre ellos dos: todo eso y algo más que solo él sabía." (ROA BASTOS, 1997:228)

Seduce en el río la sacralización de Solano Rojas, que al volverse chivo expiatorio de la lucha, que al mezclar la etnia a la clase campesina, crea el modo apocalíptico del relato para redimir a la existencia humana en lo trascendente que es la resurrección, en contraste con otros seres que "brotan de la tierra" como Simon Bonavi, en caballos con sus máuseres y vienen para "hacer patria". Lo que fluía con el río se estanca en la tierra con los propietarios del ingenio, primero Bombay después Harry Way. Al recibir no más que vales - "acciones al portador", los obreros pueblan la narrativa de frases en guaraní para expresar el descontento y con la oscuridad provocar también al lector a adivinar el sentido de la frase por el contexto: " Omanó Tebâ! Ulogio oyuká Tebä-pe" (ROA BASTOS, 1959,p.235)

El abuso de la tierra confiscada, la venta del ingenio a Harry Way y la muerte de Loreto Almirón por un ataque epiléptico confundido como rebeldía en medio a la arenga del nuevo dueño incita a la huelga general, se tortura, se violan las mujeres, se detiene a Solano Rojas y se arrojan más cadáveres al río:

el río era una buena tumba, verde, circulante, sosegada. Recibía a sus hijos muertos y los llevaba sin protestas en sus brazos de água que los había mecido al nacer. Poco después trajo pirañas para que no se pudrieran en largas e inútiles navegaciones. (ROA BASTOS, 1997:247)

Llegan los escuadrones del gobierno y a Solano lo detienen por quince años. Solano vuelve ciego y se convierte en pasero por tres años. Solano muere y se queda embrujado: "Allí está él en el cruce del rio como un guardián ciego e invisible a quien no es posible engañar porque lo ve todo" (ROA BASTOS, 1997, p. 258). El cruce del rio mueve el relato como un territorio que viaja desde el imaginario colectivo multicultural. Las aguas mezclan sonidos: el tiempo del mito. Un otro logos que a través de la mutilación (ceguera) crea un espacio de encuentro entre generaciones en la travesía del río. El sacrificio recompone las ánimas que vuelven en las aguas del trabajo humano: la literatura.
A TERCEIRA MARGEM DO RÍO (1962)
Tercera margen

En ese cuento el relato del hijo sobre su padre presupone que las relaciones de parentesco, prefijadas en la sociedad moderna pueden a través de la mímesis suscitar extrañamiento. La narración intradiegética, en primera persona, impone un flujo de conciencia que manifiesta la relación entre el hijo que narra el cambio de su padre. De la figura estereotipada (trabajador, reglado y optimista) el padre decide vivir solo en una canoa en el medio del río. El narrador ( hijo) contrasta la referencia a la figura paterna por "nuestro padre" con la figura materna que es "la madre". Esta sigue en su estereotipo femenino al manifestarse de forma contundente sobre la decisión del padre. En la voz directa de la madre se condensa en una frase sutil el alejamiento de la pareja con la sutileza de la escritura roseana. A través de una redundancia del pronombre de tratamiento íntimo (você) con distintas variaciones coloquiales, en gradación creciente desde lo más afectivo, íntimo y popular "Cê" al registro más formal y por lo tanto más distante, en una expresión lapidaria del cuento: "Cê vai, ocê fique, você nunca volte!" (ROSA, 1969,32)

Esa afirmación resuena en todo el relato como una sina trágica que construye una complicidad especial del narrador intradiegético sobre la elección paterna de irse, aunque el padre se rehuse a llevarlo.

Nosso pai não voltou. Ele não tinha ido a nenhuma parte. Só executava a invenção de se permanecer naqueles espaços do rio, de meio a meio, sempre dentro da canoa, para dela não saltar, nunca mais. A estranheza dessa verdade deu para estarrecer de todo a gente. Aquilo que não havia, acontecia. GUIMARÃES ROSA, 1969,33).

El medio acuoso de cambio permanente plantea la nueva identidad del padre que se vuelve fluida, híbrida, en tránsito y que por eso se recrea entre los dos márgenes sin estar en ninguna de ellas. Estar en la tercera margen es crear una identidad en tránsito, en el viaje del cotidiano, conlleva el sentido de no dejarse fijar en el pasado (origen) ni en el futuro (el devenir).

No nos bañamos dos veces en el mismo río, porque ya en su profundidad, el ser humano tiene el destino del agua que corre. El agua es realmente el elemento transitorio...El ser consagrado al agua es un ser en el vértigo...la muerte cotidiana es la muerte del agua. (BACHELARD, 1978,p.15)

ríos

La relación se transforma, el padre se vuelve hijo y depende de la complicidad del hijo que le deja provisiones. La madre pasa a la represión. La prensa, elemento modernizador se vuelve inocua en el agua corriente que oculta el cuerpo (concreciones). El hijo pasa a asemejarse al padre "del pasado". No hay enseñanza entre generaciones. El padre se niega a ser abuelo. Vida es tránsito y no se enseña. La familia se pulveriza en los márgenes. El sujeto solo. - "eu fiquei aqui, de resto" -(p. 35). La construcción de la subjetividad del hijo (narrador) se hace desde la pérdida. En el último encuentro el hijo decide reemplazar al padre en el río para volverse oculto en la corriente del tiempo: "peguem em mim e me depositem também numa canoinha de nada, nessa água, que não pára, de longas beiras: e, eu, rio abaixo, rio a fora, rio a dentro - o rio. " ( GUIMARÃES ROSA, 1969,p.37)

En ambos cuentos, el río como símbolo fluye y se convierte en travesía por la oralidad que se impone como recurso básico de la escritura, combinando espacios de identidad a través de las sensaciones distintas que provocan en sus márgenes. En "El trueno entre las hojas" el lector atraviesa el río gracias al ánima del pasero fantasmal que sacralizado por el mito mueve la narrativa por desvelar el espejo de un espacio multicultural. En Guimarães Rosa, el río se convierte en la cosa contenida, "la forma de pensamiento" (FRYE; 1973,101) (Vida/muerte) que transfunde al sujeto sin pasado ni presente: en el infinito.

La invitación de Arguedas con su descenso al pueblo muestra como en esos cuentos el río - como sangre o leche - plasma el sueño primitivo a volverse espejo en la gramática de la necesidad humana.

BIBLIOGRAFÍA

ARGUEDAS, J.A - El zorro de arriba y el zorro de abajo, 5ª edición, Lima: editorial América, s/d.

D, G. - El agua y los sueños:ensayo sobre la imaginación de la materia. Trad. Ida Vitale - México: FCE, 1978.

GUIMARÃES ROSA , J. - Primeiras histórias, RJ: Jose Olympio, 5ª. Edição, 1969.

REMEDI, Gustavo- " Ciudad letrada: Angel Rama y la espacialización del análisis cultural" en www.henciclopedia.org.uy/autores/Remedi/ciudadletrada.htm consultada a 20 de julio de 2006.

ROA BASTOS, A.- El trueno entre las hojas, Bs As: Losada, 6ª. Edición, 1997.

SOSNOWSKI, S. (compilador)- Augusto Roa Bastos y la producción cultural americana. "La narrativa paraguaya en el contexto de la narrativa hispanoamericana actual". Bs As: Ediciones de la Flor, 1986.

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1 Transculturación acuñado en los años 40 por Fernando Ortiz, toma en Angel Rama un sentido particular en el campo de la literatura para indicar escritores que realizan un proceso de selección, descarte, rescate, descubrimiento, combinación y síntesis de elementos de la cultura ajena tanto como de la propia". Esto sirve tanto a su contenido como a los medios expresivos y las formas de estructuración de los que se vale todo productor de cultura. Lenguajes, tecnologías de comunicación, géneros representacionales, cosmovisiones, mitologías, conjunto de metáforas, figuras, etc. ( Apud REMEDI).

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20 de julio de 2009




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