vendredi 22 octobre 2010

" Rendre justice à Bonpland", Frédéric Zabalza, Sud-Ouest, La Rochelle, 22 10 2010





22 octobre 2010 06h00 | Par frédéric zabalza 0 commentaire(s)


Rendre justice à Bonpland

Un livre, une exposition, un colloque… C'est le mois d'Aimé Bonpland.




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Médecin, botaniste, géologue, ethnographe, aventurier… Raconter la vie d'Aimé Bonpland n'est pas chose aisée, pour la bonne raison qu'il en a eu plusieurs.

Éric Courthès, ancien professeur d'espagnol au lycée Valin à La Rochelle, a relevé le défi d'écrire la biographie de ce personnage de roman, parti explorer l'Orénoque et l'Amazonie au XIXe siècle avec le baron Humboldt, emprisonné par un dictateur paraguayen sadique, mort à 85 ans en Argentine. « Le voyage sans retour d'Aimé Bonpland, explorateur rochelais » (L'Harmattan), est sorti en avril dernier:

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no_revue=&no=31196


« Je me suis intéressé à lui car nous avons trois points communs : nous sommes originaires de Charente-Maritime, nous avons vécu au Paraguay et nous avons été mariés pendant vingt ans à une Argentine ! », sourit l'Oléronnais Éric Courthès, aujourd'hui en poste dans une autre île, à Tahiti, qui s'est pris d'une passion quasiment fusionnelle pour Aimé Bonpland. « J'ai écrit cette biographie à la première personne. C'est un peu les mémoires qu'il aurait pu écrire. »

Ce livre, un de plus dans la somme d'ouvrages parus sur Bonpland, est le fruit de quatre années de recherches, dans les bibliothèques et sur le terrain. « Nous avons retrouvé la maison où il a vécu au Paraguay, sa "prison dorée", d'où il a fini par être chassé en laissant femme et enfants. »

Comme une injustice supplémentaire, Aimé Bonpland, célèbre outre-Atlantique, est méconnu dans son pays natal. « Il existe un musée Bonpland à Corrientes, en Argentine. Il apparaît dans de nombreux livres, et même dans un film sorti au Venezuela en 1996, "Aire libre", de Luis Armando Roche. Il est considéré comme une idole, l'ami de Bolivar et des libérateurs des pays sud-américains. Il a eu une approche pacifique, à la différence des conquistadors espagnols.

Paradoxalement, il y a peu de traces de lui en Charente-Maritime. Même la rue Bonpland, à La Rochelle, ne fut pas baptisée en souvenir de lui mais de son frère, Michel, ancien maire de Périgny, jaloux au point de le déshériter lors de la mort de leur mère et de ne lui léguer que son propre herbier ! »

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